Les tokens de l’écosystème DeFi sont chahutés. Le marché reste cependant très porteur pour les investisseurs. Le crypto hedge fund Panxora souhaite ainsi lever 50 millions de dollars pour un nouveau fonds afin d’acquérir des jetons de la DeFi.
Le marché de la DeFi fait pour le moins le yoyo ces dernières semaines. En quelques mois, la valeur des actifs engagés dans les protocoles de l’écosystème DeFi a néanmoins explosé. Début septembre, ce montant atteignait même les 13 milliards de dollars.
Si depuis les fonds sous séquestre sont redescendus aux alentours des 9 milliards de dollars, la dynamique est bien là dans le secteur de la finance décentralisée. Pour les investisseurs institutionnels, la DeFi ne manque donc pas d’attraits.
Le récent « bain de sang » des tokens DeFi
Hedge fund spécialisé dans les crypto-monnaies, Panxora prévoit ainsi de lever jusqu’à 50 millions de dollars pour abonder un nouveau fonds. Ce dernier disposera dès lors de l’argent nécessaire pour investir spécifiquement dans les jetons du secteur de la DeFi.
« Elle a le potentiel de changer réellement la façon dont la finance fonctionne » souligne auprès de Coindesk le PDG de Panxora, Gavin Smith. Le marché reste néanmoins encore très peu mature et sujet à des mouvements brutaux.
Après la chute soudaine de plusieurs tokens, comme le LEND d’Aave, plusieurs milliards de dollars s’évaporaient. La société crypto Messari n’hésite d’ailleurs pas à parler de « véritable bain de sang ». Ses analystes estiment même que la période « casino » pourrait toucher à sa fin.
Des jetons disponibles sur les exchanges centralisés
Pas de quoi néanmoins décourager Panxora. Son nouveau hedge fund sera basé dans les îles Caïmans, pour des raisons réglementaires. Le début de ses activités de trading est programmé pour le 2 novembre.
Le fonds se concentrera dans un premier temps sur l’acquisition de tokens disponibles auprès des grands exchanges centralisés, détaille Panxora. Pas question pour le moment de se tourner vers les DEX de référence de la DeFi.
Ce choix se justifierait par la difficulté, voire l’impossibilité, pour la plupart des bourses décentralisées de garantir un respect suffisant des règles de lutte contre le blanchiment d’argent. Par ailleurs, les exchanges centralisés apporteraient un premier niveau de contrôle sur les tokens qu’ils référencent.