La police de Nairobi, au Kenya, a récemment procédé à une saisie des entrepôts de Worldcoin. L’histoire fait suite à une interruption légale des activités de l’entreprise sur le sol du pays émise il y a quelques jours à peine.
Worldcoin, ennemi public n°1 au Kenya
Les entrepôts de Worldcoin ont été perquisitionnés à Nairobi, au Kenya, selon les autorités locales. L’intervention a lieu quelques jours après que les autorités ont décidé d’interrompre le projet sur le sol Kényan, arguant qu’il était question de protection des données personnelles des utilisateurs.
Le projet basé sur la reconnaissance de l’iris et lancé par Sam Altman fait polémique au Kenya. Worldcoin propose effectivement un projet crypto qui utiliserait la technologie de la blockchain afin de proposer un passeport numérique.
Pour cela, il est toutefois nécessaire de scanner son iris via une globe aux allures futuristes. En échange de quoi, les utilisateurs reçoivent l’équivalent de 45€ en crypto. Les activités de Worldcoin ont toutefois éveillé les soupçons des autorités du pays qui ont décidé, sous décision du ministre Kithure Kindiki, de suspendre les activités du groupe pour une enquête approfondie.
Joint Statement by CA and @ODPC_KE on operations of #Worldcoin in Kenya. @ikassait @ezraCHILOBA @ntvkenya @StandardKenya @citizentvkenya @KBCChannel1 @K24Tv @KTNNewsKE @MoICTKenya @EliudOwalo @ekisiangani @PeopleDailyKe @TheStarKenya @CapitalFMKenya @tv47news @NationAfrica pic.twitter.com/bx2IkjFqOe
— Communications Authority of Kenya (CA) (@CA_Kenya) August 2, 2023
Une intervention de la police en bonne et due forme
La policier est alors intervenue au sein d’un entrepôt appartenant à Worldcoin. Les agents étaient en possession d’un mandat de perquisition en bonne et due forme lorsqu’ils sont entrés dans les bureaux du groupe.
Selon les sources, les autorités sont entrées par effraction samedi avant de repartir avec plusieurs machines appartenant à Worldcoin, lesquelles, selon la police, contiennent les données des utilisateurs.
Worldcoin, de son côté, défend l’idée que les données des utilisateurs ne sont pas stockées physiquement mais sur la blockchain, comme l’indique d’ailleurs le whitepaper du projet. Néanmoins, en vertu de la loi Kenyane, les individus ont le droit de ne pas avoir d’informations personnelles inutilement requises ou révélées.
Quel avenir pour Worldcoin dans le reste du monde ?
Le cas de Worldcoin au Kenya reste, pour l’heure, un cas isolé. Toutefois, en Europe, le projet suscite également quelques inquiétudes de la part des autorités. En France et en Allemagne, des enquêtes sont également en cours autour du groupe et de ses activités.
La perquisition des locaux de Worldcoin au Kenya est surtout révélateur d’un manque d’encadrement légal, mais aussi d’un manque d’éclaircissement concernant les tenants et les aboutissants du projet. De manière plus large, il est important de souligner la nécessité d’éducation concernant les crypto-monnaies et la blockchain.
Sources : KahawaTungu, Communiqué des autorités du Kenya
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