L’OFAC (Office of Foreign Assets Control) vient de sanctionner 13 entreprises et 2 particuliers pour avoir travaillé avec des entités localisées en Russie malgré l’embargo.
L’OFAC sanctionne les entreprises qui ont trahi l’embargo avec la Russie
Peu de temps après le début du conflit en Ukraine, les États-Unis et l’Europe avaient pris des décisions fermes face à la Russie. Un embargo total avait ainsi été décidé par les deux puissances mondiales. Par conséquent, il était devenu illégal, pour la plupart des entreprises américaines et européennes, de travailler avec des entités Russes.
Dans un communiqué daté d’hier, le département du trésor américain déclarait que l’OFAC avait sanctionné 13 entreprises et 2 individus pour non-respect de l’embargo avec la Russie :
« L’OFAC a sanctionné 13 entités et deux personnes pour avoir opéré dans les secteurs des services financiers de la technologie de l’économie de la Fédération de Russie, y compris des personnes développant ou offrant des services d’actifs virtuels permettant d’échapper aux sanctions américaines », détaille le communiqué.
Le régulateur a alors décidé d’un coup drastique et symbolique qui démontre l’engagement des États-Unis vis-à-vis de sa décision quant au cas Russe :
« Tous les biens et intérêts dans les biens des personnes désignées décrites ci-dessus qui se trouvent aux États-Unis ou qui sont en possession ou sous le contrôle de personnes des États-Unis sont bloqués et doivent être signalés à l’OFAC. »
L’embargo Russe est-il vraiment efficace ?
L’interview réalisée par Tucker Carlson du président Russe laisse effectivement dubitatif. Dans cette dernière, Vladimir Poutine expliquait que la croissance de la Russie atteignait des records historiques depuis le début des sanctions. En effet, si les échanges avec le pays ont drastiquement diminué, la Russie a trouvé un allié en Chine, mais également au Moyen-Orient, notamment avec l’Iran.
Ainsi, et malgré les attentes de l’Union Européennes concernant les retombées des sanctions, les chiffres n’ont pas encore rencontré les espoirs des gouvernements. En 2023, la croissance de la Russie était de +3.6%, soit 1.1% de plus que ce que l’Europe et les États-Unis attendaient. Ironiquement, c’est beaucoup mieux que la France avec +0.9% sur la même période.
Les entreprises Russes en recherche de solutions
La Russie se tournerait effectivement vers des solutions alternatives afin de palier à l’embargo, comme l’explique Brian Nelson, sous-secrétaire au Trésor pour le terrorisme et le renseignement financier :
« La Russie se tourne de plus en plus vers des mécanismes de paiement alternatifs pour contourner les sanctions américaines et continuer à financer sa guerre contre l’Ukraine. »
Pourtant, force est de constater que le pays ne semble pas réellement avoir besoin de compter sur l’économie Européenne ou Américaine pour améliorer sa croissance.
Paradoxalement, les particuliers et entreprises Russes souffrent d’un mal bien connu de nombreux pays du Proche-Orient : l’embargo total. En effet, si la solution sert à sanctionner les gouvernements, elle impacte aussi grandement les ménages et les sociétés Russes. En définitive, si l’embargo se poursuit, et que la Russie ne trouve aucune solution, la population pourrait connaître le même sort que la Syrie où la population est bien plus affectée pas l’embargo américain et le Caesar Act que le gouvernement.
Sources : Communiqué du Département du Trésor des États-Unis
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