Plusieurs géants mondiaux de l’agriculture se sont réunis au sein d’un consortium : Covantis. Ils confient à ConsenSys le développement d’une plateforme blockchain Ethereum privée pour gérer leurs échanges à l’international.
Une fois encore, c’est dans le domaine du commerce international qu’un vaste projet blockchain voit le jour. Celui-ci est initié par un consortium de multinationales céréalières. ADM, Bunge, Cargill, Louis Dreyfus et Glencore Agriculture se sont réunis au sein de Covantis, une entité fondée en Suisse.
Covantis, une plateforme Ethereum privée
L’objectif de ces acteurs est de moderniser les opérations commerciales mondiales dans leur industrie grâce à une plateforme blockchain. Cette plateforme sera basée sur des technologies blockchain de ConsenSys.
L’éditeur a en effet été sélectionné par le consortium pour mener le développement de cette solution décentralisée. ConsenSys s’appuiera sur ses solutions et services blockchain, parmi lesquels PegaSys Orchestrate, Kaleido et MythX.
Ces briques permettront la conception d’une plateforme sécurisée construit sur Quorum, un protocole pour blockchain permissionnée basée sur Ethereum. La technologie doit ainsi répondre aux besoins « des petits et grands acteurs de la chaîne d’approvisionnement. »
Komgo déjà établi en Suisse
Cette plateforme est la preuve que la technologie blockchain a commencé à tenir sa promesse de libérer de la valeur par la collaboration et la suppression des silos d’information au sein et entre les industries,” met en avant Joseph Lubin, fondateur de ConsenSys et co-créateur d’Ethereum.
Covantis n’est pas la première plateforme blockchain à se mettre en place dans le domaine du négoce de matières premières, ni même à choisir la Suisse pour siège. Komgo, qui s’appuie également sur une blockchain privée (Quorum), est elle aussi basée à Genève.
Comme l’expliquait Frédéric Dalibard, directeur du board de Komgo, le marché du négoce reste « très peu digitalisé », ce qui contribue à en faire un candidat idéal pour la blockchain.
D’autres facteurs expliquent cette adoption : « pratiques de marché très disparates et morcelées », multiples échanges de documents, en particulier papier, risques de fraudes, et des processus non standardisés et par silos.
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