Pour résoudre les litiges de facturation avec ses prestataires de transport, l’enseigne de distribution Walmart a mis en place la solution blockchain DL Freight. Résultat : une baisse de 97% du nombre de factures contestées.
Entre un client et ses fournisseurs, les différends ne sont pas rares au moment de la facturation. Chez sa filiale canadienne, le distributeur Walmart estime ainsi que 70% des factures faisaient l’objet de litiges.
Afin d’apporter une solution à ce problème administratif coûteux, l’entreprise a déployé une application blockchain. Et les apports de celles-ci bénéficient à Walmart, mais également à ses transporteurs, dont les paiements pouvaient auparavant être retardés.
Seulement 2% de factures litigieuses en août
Comme le résume auprès de FreightWaves, le vice-président de Walmart Canada pour les transports, « la vie était un peu dure en termes de traitement des paiements ». Et Francis Lalonde, de poursuivre : « Vous voulez les traiter à temps. Les transporteurs veulent être payés à temps. »
En partenariat avec la startup DLT Labs, Walmart a donc adopté un système de facturation et de paiement du fret reposant sur la blockchain. L’application permet de traiter des dizaines de milliers de factures chaque mois. Sur les 150.000 factures traitées en août, seules 2% faisaient l’objet d’un litige.
Les données enregistrées sur la technologie blockchain constituent ainsi une « source unique de vérité » pour les expéditeurs et les transporteurs. Grâce à des données partagées, Walmart a pu automatiser le traitement des factures et leur paiement.
Au départ un simple programme pilote, celui-ci fait désormais office de standard pour l’ensemble du groupe dans le pays. La plateforme n’est pas figée cependant. Des évolutions sont sur la feuille de route.
Walmart souhaite notamment intégrer des données relatives au chargement des marchandises. A noter que l’enseigne de distribution américaine est également membre depuis 2020 du consortium blockchain HyperLedger.
Une source unique de données pour Walmart et les transporteurs
L’application DL Freight conçue par DLT Labs permet par exemple de traiter des données transmises en temps réel par l’Internet des Objets (IoT). La prise en compte de ces données supplémentaires doit ainsi apporter plus de transparence sur la chaîne d’approvisionnement.
A la clé aussi, une meilleure visibilité sur des points de tension entre les transporteurs et leurs clients. L’IoT pourrait ainsi transmettre des données, partagées ensuite sur la blockchain, relatives à la température des marchandises.
La facturation dans le transport physique n’est pas la seule application de la blockchain. Le transport des données sur les réseaux télécoms constitue lui aussi un cas d’usage. La blockchain simplifie ainsi la gestion des coûts du roaming pour Telefónica, Deutsche Telekom et Vodafone.
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
