Selon l’Autorité monétaire d’Hong Kong, les stablecoins algorithmiques telles que le TerraUSD ne pourront plus être acceptés dans le cadre du régime réglementaire encadrant les monnaies numériques.
Une licence désormais obligatoire
Dans quelque temps, la détention d’une licence sera désormais nécessaire pour les émetteurs de stablecoins. Selon son principal régulateur financier, Hong Kong envisage en effet d’imposer une licence obligatoire pour les stablecoins algorithmiques. Ainsi, toutes les entités qui exercent dans le secteur des monnaies numériques réglementées sur le territoire devront disposer d’une licence. Cela leur permettra d’exercer en toute légalité et de proposer des services liés aux stablecoins suivant la réglementation en vigueur.
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Fin de course pour les stablecoins algorithmiques ?
L’année dernière, l’autorité monétaire d’Hong Kong (HKMA) avait publié un document de travail concernant le marché et la législation des stablecoins. Sur la base des 58 commentaires obtenus, il a ainsi décidé de lancer le projet de réglementation de ces cryptomonnaies dont la valeur est liée à d’autres actifs, notamment des devises fiat.
La nouvelle réglementation imposée par la HKMA énonce ainsi une supervision de la gouvernance et un suivi de l’émission des stablecoins adossés à des monnaies fiat. Les émetteurs desdits actifs devront désormais maintenir des réserves qui correspondent au montant de la cryptomonnaie en circulation. Les actifs de réserve doivent par ailleurs aller de pair avec une grande liquidité. En somme, les stablecoins algorithmiques ou qui tirent leur valeur d’un arbitrage ne seront plus acceptés.
Des réserves s’appuyant sur de fortes liquidités
Rappelons que ce sujet fait l’objet d’un vif débat depuis 2021 et a déjà fait l’objet d’un examen réglementaire approfondi dans le monde entier. Cela a débuté avec Tether, depuis considéré comme étant l’émetteur du premier stablecoin par capitalisation boursière. Ce dernier a révélé qu’une bonne partie de ses réserves en USDT étaient constituées de dettes à court termes, non garanties.
Pour en revenir à la nouvelle réglementation, il faut savoir qu’Hong Kong n’est pas le premier à s’intéresser aux stablecoins. En effet, l’Union européenne, les États-Unis ainsi que le Japon se penchent depuis longtemps sur le développement d’un meilleur contrôle des stablecoins et des activités de leurs émetteurs.
De nouvelles dispositions réglementaires
Pourquoi les régulateurs sont-ils de plus en plus exigeants ? Tout simplement parce qu’ils constatent que de nombreux cas viennent confirmer leurs craintes. Rappelons que le TerraUSD était un stablecoin algorithmique dont la valeur était adossée à LUNA, un autre actif cryptographique. Il était censé avoir de bonnes liquidités avant que la cryptosphère assiste à son effondrement en mai 2022. Bien que depuis, il a remonté la pente, la situation a alerté les régulateurs.
La HKMA tiendra ainsi compte des retours sur son document pour élaborer des dispositions réglementaires spécifiques. Elle s’appuiera également sur les derniers développements du marché ainsi que des réglementations déjà établies à l’international, notamment par la SEC. Eddie Yue, directeur général de la HKMA, a promis que la HKMA allait consulter les différents acteurs du marché. Ceci dans le but de mettre en œuvre les meilleures dispositions réglementaires d’ici 2024.
Source : Finance Yahoo
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Romaric Saint Aubert
Crypto-journaliste
