Ledger aurait-il réussi à résoudre l’un des problèmes majeurs de la crypto, comme l’affirme son PDG ? Le service Recover sera effectivement disponible d’ici la fin de l’année pour les utilisateurs du produit après de vives critiques.
Recover pour récupérer la clé privée de son Ledger
Le produit avait déjà fait polémique en mai dernier lorsque Ledger avait annoncé être en train de travailler sur Recover. Pour rappel, Recover est un service qui pourrait permettre aux utilisateurs de récupérer leur clé privée en cas de perte. L’objectif est alors de diviser les phrases de départ en 3 fragments partagés entre Ledger et 2 autres sociétés de sécurité, CoinCover et EscrowTech.
La déception aura été forte du côté des clients. Les détenteurs de cryptos recherchent avant tout la protection de leurs données via l’anonymat. En second lieu, c’est la transparence de la blockchain qui fait foi. Face aux annonces de Ledger, les utilisateurs se sont rapidement sentis préoccupés.
Les clés privées peuvent-elle alors être rassemblées par n’importe qui ? Le gouvernement peut-il obtenir un droit de regard sur ces clés et les utiliser dans le cadre d’une procédure légale face à un ou plusieurs utilisateurs ?
Le lancement du produit a donc été retardé, mais ce n’était pas suffisant pour la communauté. Pourtant, le service se présente comme optionnel, et les utilisateurs n’ont aucune obligation de souscription.
« J’ai été hué à Bitcoin Miami. C’était le lendemain de l’affaire Ledger Recover, et j’étais sûr qu’ils me huaient pour ça » a déclaré Gauthier, le PDG de Ledger.
Le PDG a également déclaré que, malgré son accueil, il s’attendait quand même à ce que le produit soit lancé d’ici la fin de l’année, non sans quelques fonctions open-source réclamés par les utilisateurs en colère. Le code a d’ailleurs déjà été publié sur GitHub.
Ledger Recover peut-il résoudre le problème des wallets en self custody ?
Le nombre d’utilisateurs qui préfèrent s’occuper de la conservation et de la sécurité de leurs fonds eux-mêmes est en hausse. La confiance dans les échanges semble s’amenuiser dès lors qu’il s’agit de gérer les fonds des utilisateurs. L’affaire FTX n’aura rien fait pour rassurer une communauté qui marchait déjà sur des œufs et qui se décide maintenant à passer à des méthodes plus sûres quant à ses fonds en cryptos.
En mars, Santiment révélait que le pourcentage d’Ether (ETH) détenu sur les échanges crypto était historiquement bas avec 10.31% seulement. En parallèle, les wallets en self custody font fureur.
😮📊 #Ethereum is now being held in self custody and away from exchanges at the highest level since the week the token was introduced nearly 8 years ago. This essential all-time low ratio of $ETH on exchanges (10.31%) indicates confidence from #hodlers. https://t.co/VPwlCjzbAN pic.twitter.com/VB2r57xhQl
— Santiment (@santimentfeed) March 27, 2023
La sécurité des actifs reste toutefois un problème important dans l’écosystème des crypto-monnaies. Pour Gauthier, conserver ses cryptos soi-même reste trop complexe pour la majeure partie des utilisateurs :
« Les 24 mots, c’est la grande douleur du self custody. Cela n’évoluera jamais sur les 100 millions d’utilisateurs qui optent pour le self custody doivent enregistrer leurs 24 mots quelque part. Nous avons donc besoin de mécanismes à la Ledger Recover pour le faire. Sinon, rien n’avance. »
Le service Recover reste alors une option, mais son PDG reste convaincu que celle-ci reste préférable à la majorité des options de stockage de la seedphrase que nous possédons à l’heure actuelle.
Sources : The Block
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