L’ONU confirme son intérêt pour la blockchain en désignant un groupe de travail sur les normes de la blockchain afin de déterminer les meilleures pratiques industrielles à adopter dans le futur.
Un intérêt nécessaire pour une viabilité future
Depuis les années 1960, nous avons bénéficié de plusieurs vagues technologiques qui nous ont permises des évolutions à la fois économiques et sociétales. Aujourd’hui nous pouvons l’affirmer sans prendre trop de risques, nous sommes en train de passer d’une économie industrielle à une nouvelle économie définie par un ensemble de technologies.
Nous sommes face à de nouveaux outils que beaucoup de personnes ont bien du mal à comprendre. C’est une technologie immature qui va être ammenée à évoluer avant de pouvoir être pleinement intégrée dans nos sociétés. Il faudra encore bien du chemin avant de franchir les obstacles techniques, politiques et sociaux que la blockchain nous offre.
“La blockchain, cependant, est une technologie relativement immature et peut créer autant de problèmes qu’elle résout. Ce qu’il a offert jusqu’à présent, c’est une série d’informations clés sur les technologies émergentes et sur la façon dont nous pouvons les aborder dans un monde en évolution rapide”, Cathy Mullingan, chercheuse invitée et membre du panel de haut niveau du secrétaire général des Nations Unies sur la coopération numérique.
La blockchain en tant que nouvelle technologie innovante éveille l’intérêt, les organisations internationales ne font pas exception à cette règle. De par leurs prérogatives, il est d’autant plus important de se tenir informé et de réfléchir aux perspectives d’avenir afin d’élaborer une feuille de route précise quant aux utilisations possibles de ces nouvelles technologies révolutionnaires.
En septembre 2022, un rapport sur l’indice mondial de l’adoption de la cryptographie fait son apparition. Cette étude nous enseigne que les marchés des pays émergents se trouvent en tête de l’adoption de base des cryptomonnaies et que les fondamentaux de la cryptographie semblent se porter à merveille. Ces pays en voie de développement représentent l’avenir et portent en eux les réussites de demain. C’est pourquoi il est aussi important d’envisager et d’anticiper les chemins d’avenir afin de construire un monde meilleur.
C’est pourquoi, les Nations Unies, en collaboration avec le Forum sur la Gouvernance de l’Internet ou IGF et la Government Blockchain Association ou GBA, s’associent pour créer un groupe de travail sur les normes de la Blockchain.
Des partenaires stratégiques et motivés
L’IGF ou “l’Internet Governance Forum” est une plateforme mondiale visant à faciliter les discussions relatives aux questions de politique publiques en lien avec le domaine de l’internet. Cette association regroupe plusieurs coalitions qui recoupent divers sujets et thématiques, c’est le cas de la “Dynamic Coalition on Blockchain Assurance and Standardization” par exemple.
La GBA ou “la Government Blockchain Association” est quant à elle une association internationale à but non lucratif qui vise comme objectif l’adoption de la tchnologie blockchain par les gouvernements et autres acteurs du secteur public. Cette association permet de simplifier et de partager les informations dans la mise en oeuvre d’une blockchain gouvernementale afin de permettre des collaborations efficaces.
Des spécialisations dans la diversité
Le but de cette coalition, c’est de faire des recherches sur l’espace de la blockchain et d’explorer ses diverses applications. Ce groupe sera dirigé par M. Dino Cataldo Dell’Accio, directeur de l’information, Fonds commun des pensions du personnel des Nations Unies (UNJSPF), et M. Gerard Dache, directeur exécutif de la Government Blockchain Association (GBA).
Pour se faire, ce groupe de travail aborde cette mission de manière empirique et pragmatique en allant au contact des profesionnels afin de recueillir un ensemble de commentaires qu’ils résumeront par la suite en recommandations.
Le GBA est composé de 50 groupes de travail sur des thématiques différentes mais axées sur la blockchain. Chacun de ces groupes dipose de son propre calendrier et publiera à terme un condensé des bonnes pratiques à adopter, fruit d’une réflexion construite.
La coalition va cibler plus particulièrement certaines problématiques bien spécifiques : l’intelligence artificielle, les infrastructure de communication, l’identité numérique, le développement économique et l’investissements, la gérance environnementale, les services publics et la chaîne d’approvisionnement.
La blockchain, élément familier de l’ONU
La blockchain n’est pas un fin en soit mais bel et bien un outil, cela l’ONU l’a bien compris et cherche aujourd’hui à l’intégrer dans ses divers travaux. Consciente des opportunités qu’une pareille technologie peut fournir, elle travaille sur une interopérabilité entre les outils classiques qu’elle utilise déja et des nouvelles technologies innovantes offrant de nouvelles possibilités et fonctionalités.
C’est notamment le cas dans avec le développement durable, de nombreux projets humanitaires et de développement peuvent bénéficier de l’aide de la blockchain. Il faut par exemple penser à des applications sur les chaînes d’approvisionnement, le changement climatique, les droits humains, le renforcement de la démocratie, l’inclusion financière ou encore la transparence quant à l’utilisation des fonds.
“Pour que les Nations Unies puissent mieux remplir notre mandat à l’ère numérique, nous devons adopter des technologies comme la blockchain qui peuvent aider à accélérer la réalisation des objectifs de développement durable”, proclame Antonio Guterres, secrétaire générale de l’ONU.
Ainsi, malgré les arguments classiques en sa défaveur : impact environnemental négatif ou encore forte volatilité des cryptomonnaies ; l’ONU estime que la blockchain héberge une technologie qui pourrait être d’une grande utilité pour garantir notre futur. C’est non seulement un moteur important dans notre développement durable comme on a pu le voir, mais également une solution pour contribuer à une économie mondiale plus durable.
Source : globenewswire.com
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Romaric Saint Aubert
Crypto-journaliste
