Dans une récente entrevue accordée à Bloomberg, le président et co-fondateur de Ripple Labs, Chris Larsen, a exprimé son insatisfaction quant à la manière dont le gouvernement Biden et Gary Gensler, le président de la SEC, ont géré la réglementation de l’industrie crypto.
Des régulateurs égarés et un manque de clarté évident
Selon Larsen, les États-Unis, autrefois leader dans le domaine, ont commis des fautes notables dans l’établissement de politiques solides pour réguler le secteur des crypto-monnaies et de la blockchain.
En effet, le président de Ripple Labs pointe du doigt l’échec des régulateurs à instaurer des directives claires et structurantes, renvoyant ainsi l’industrie dans une zone d’incertitude notable.
Pour ce dernier, il semble que le système judiciaire, et non les organismes régulateurs, commencent à redresser lentement le cap, en offrant des réponses qui manquaient cruellement à l’industrie.
I sincerely hope we’re seeing the beginning of the end of the SEC’s policy of regulation by enforcement. The Courts are rejecting it, and now it’s time for Congress to take the lead on crypto policy.
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— Chris Larsen (@chrislarsensf) September 6, 2023
Larsen s’appuie notamment sur la victoire partielle de son entreprise contre la SEC au mois de juillet, une situation qui, selon lui, montre bien que le régulateur a perdu “tout ce qui était important” pour lui et pour la régulation du secteur.
Chris Larsen a également partagé son opinion sur le jugement récent en faveur de Grayscale, au sujet de sa demande d’approuver son ETF Bitcoin au comptant.
Il souligne que ce verdict a sévèrement réprimandé la SEC, un événement plutôt rare. Cette situation démontre, à son sens, que Gary Gensler est conscient de l’absence de clarté des lois sur la crypto, une ambiguïté qu’il utiliserait à son avantage pour s’en prendre à n’importe qui et élaborer des décisions sur le principe d’intimidation plutôt qu’avec une véritable méthodologie.
San Francisco dépossédé de son titre de capitale mondiale de la blockchain
Dans une autre partie de l’entretien, Larsen n’a pas hésité à affirmer que la politique de Biden a sérieusement nui à San Francisco, autrefois considérée comme la capitale mondiale de la blockchain.
Il exprime une amertume profonde en voyant cette cité technologique phare, située au cœur de la Silicon Valley, perdre une partie de ses talents à cause d’une politique non adaptée encourageant l’exil de cette industrie naissante vers d’autres horizons.
Désormais, selon lui, ce sont des villes comme Londres, Singapour et Dubaï qui se positionnent en leaders grâce à des réglementations bien ficelées qui non seulement protègent les consommateurs, mais incitent également à l’innovation.
La recherche d’une renaissance dans la politique crypto américaine
Chris Larsen s’interroge sur les motifs qui ont poussé le gouvernement Biden à adopter une réglementation de l’industrie crypto si controversée, semblant oublier l’héritage d’innovation des États-Unis dans ce secteur.
La situation actuelle apparaît comme une occasion manquée, une déroute que le co-fondateur de Ripple Labs qualifie de dommageable, tant pour la ville de San Francisco que pour le pays dans son ensemble.
Larsen appelle ainsi à un sursaut, une volonté de revenir à ce que les États-Unis ont toujours été, un berceau d’innovation et de leadership. Il plaide en faveur d’une réglementation claire et équitable, issue des législateurs, plutôt que des “décideurs non élus, avides de pouvoir”.
Source : CoinTelegraph
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