La société française WPO a obtenu l’aval de l’Autorité des marchés financiers pour lancer une ICO au travers de la vente de son jeton GreenToken. Il s’agit de la première ICO visée par l’AMF dans le secteur de l’énergie.
Basé à Paris, WPO est un acteur spécialisé dans la production d’énergies renouvelables. L’entreprise supervise ainsi plus de 600 centrales produisant de l’énergie éolienne et solaire. Et pour financer le développement des énergies vertes, WPO mise donc sur la blockchain.
L’entreprise a obtenu l’aval de l’AMF pour émettre un utility token baptisé GreenToken. Grâce à une ICO, une offre publique de jetons, WPO espère ainsi levé entre 5 et 10 millions d’euros. Le calendrier prévoit une émission des tokens entre le 8 septembre et le 12 novembre.
Des services énergétiques payés en jetons d’usage
La cotation du GreenToken s’effectuera sur le service français savitar.io à compter du 1er décembre 2020, date à laquelle les jetons seront échangeables. WPO précise que d’autres plateformes d’échange pourront le proposer à partir de 2021.
La réservation des actifs numériques de l’entreprise est cependant d’ores et déjà ouverte. Le ticket d’entrée minimal fixé par le spécialiste des énergies renouvelable est de 100 euros. Les utility tokens, basés sur le standard ERC-20 d’Ethereum, peuvent être souscrits en euros, en Bitcoin ou en Ether.
Pour contribuer à cette ICO, les acquéreurs (personnes physiques ou morales) doivent cependant résider en France. Les investisseurs étrangers peuvent eux aussi contribuer à la levée de fonds. Des restrictions exclues cependant les résidents chinois et américains ou de pays relevant de la liste des Juridictions à Haut Risque (Bahamas, Iran, Lybie, etc.).
Mais concrètement que permettront les GreenTokens ? Pour son créateur, il s’agit de « stimuler et optimiser la production d’énergies renouvelables. » Ainsi, les jetons pourront être utilisés pour acquérir biens et services d’énergies certifiés par WPO et le Réseau GreenToken.
Nouveau business model pour l’énergie verte et WPO
A noter que pour son projet blockchain, l’entreprise s’est appuyée sur un autre acteur français, Equisafe. Ce dernier assure la conception et l’émission du jeton GreenToken via sa plateforme. Pour le séquestre et la conservation des actifs numériques acquis en crypto-monnaie, WPO fait appel à Coinhouse.
Enfin, sur le volet identification des souscripteurs, l’entreprise précise collaborer avec le Français Lemonway. Le prestataire de services de paiement intervient notamment pour le KYC (et KYB pour les personnes morales), la lutte contre la fraude et le blanchiment, ainsi que l’encaissement.
La finalité du Green n’est cependant pas financière ou technologique. L’objectif est une transformation de son métier au travers de l’émergence d’un nouveau business model basé sur la monétisation de la donnée de production d’énergie.
WPO prévoit ainsi l’acquisition massive de données de production issue de sources renouvelables. Ces données seront ensuite monétisées grâce à la blockchain et à l’intelligence artificielle. L’entreprise délivrera également des certificats (GoCerts), enregistrés sur la blockchain. Ceux-ci certifieront notamment la nature renouvelable de l’énergie produite.
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