Alors que le glas de la régulation sonne à l’échelle mondiale, les entreprises qui font l’écosystème des stablecoins se cherchent de nouvelles opportunités. Pour Circle, ces opportunités pourraient se trouver au Japon où une nouvelle règlementation, plus favorable vient d’être mise en place.
Circle intéressé par des partenariats au Japon !
L’entreprise émettrice du stablecoin USDC vient récemment de témoigner de l’intérêt à l’égard de l’écosystème crypto monnaie japonais. Et pour cause, celui-ci vient d’être chamboulé par l’introduction d’une nouvelle règlementation au sujet des jetons dits stables. Cette règlementation, introduite le 1 juin dernier prévoit d’établir un cadre pour l’utilisation des stablecoins à l’étranger. Ce qui fait toute la différence pour Circle. Jeremy Allaire, le PDG de l’entreprise considère même qu’il s’agit de :
La chose la plus importante que le gouvernement et l’Agence des services financiers aient faite.
Toujours selon Allaire, si l’utilisation des stablecoins dans le commerce transfrontalier tend à se démocratiser, le Japon pourrait devenir un hub extrêmement solide. C’est dans ce climat favorable que Circle souhaite donc émettre un stablecoin au Japon. Mais, pour cela, l’entreprise a besoin de partenaires. Et, met tout en œuvre pour y parvenir. Le mois dernier, Allaire s’est rendu lui-même au Japon.
@jerallaire says @circle is considering issuing a stablecoin in Japan and interested in partnerships there.
By @lavender_auhttps://t.co/DqrFcwzIAx
— CoinDesk (@CoinDesk) July 6, 2023
Que dit cette nouvelle loi ?
Sur un certain nombre de points, cette loi semble avantageuse pour les entreprises qui, comme Circle, émettent des stablecoins. En effet, la loi révisée sur les services de paiement au Japon certifie désormais les stablecoins comme une méthode de paiement électronique et autorise leur émission, jusqu’ici cantonnée aux institutions bancaires. Mais, pour cela, les stablecoins doivent être garantis par une monnaie légale.
Si l’émission de stablecoins est autorisée, les émetteurs devront néanmoins respecter certaines règles strictes. Comme le fait d’être rattaché au yen ou toute autre monnaie ayant cours légal. La nouvelle loi prévoit aussi des restrictions sur qui est en mesure d’émettre des stablecoins : institutions financières agréées, agences de transfert de fonds et sociétés fiduciaires seront en mesure de le faire. Raison pour laquelle Circle doit nouer des partenariats.
Ce contexte plus favorable est aussi justifié par une mesure prise en décembre 2022. En effet, à cette date, l’agence des services financiers du pays levait l’interdiction des stablecoins étrangers. De son côté, Circle continue de travailler sur le marché asiatique. Le mois dernier, l’entreprise obtenait une licence d’établissement de paiement à Singapour. Au sein de la cité-état, Circle est désormais autorisé à fournir des services de paiement numérique ou encore de transfert d’argent transfrontalier. Si Circle cherche à se faire une place sur le marché japonais, d’autres acteurs locaux ont bien compris que l’horizon se dégageait. Des entités comme Mitsubishi UFJ Trust et Banking Corporation ont déjà fait part de lancer une plateforme de stablecoins.
Source : Coindesk
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Charles Ledoux
