Dans le secteur de la santé, l’Allemagne s’intéresse aux possibilités de la blockchain. Cette dernière étant célèbre pour sa capacité à booster la sécurité et la clarté des données, son application est recherchée dans plusieurs domaines traditionnels.
Néanmoins, même si cela semble idéal, faire adopter la technologie blockchain par la santé allemande n’est pas une mince affaire pour plusieurs raisons.
Les avantages de la blockchain sur le secteur de la santé allemande
La blockchain est le résultat de plusieurs années d’efforts qui ont donné naissance à une technologie pouvant impacter plein de domaines, surtout celui de la santé.
Ce domaine en particulier est celui où l’on ne peut en aucun cas se permettre de minimiser la sécurité des informations qui sont bien souvent très sensibles et la blockchain devrait booster considérablement son efficacité.
Avec ses bases décentralisées, les médecins et le personnel hospitalier diront au revoir aux erreurs et aux fraudes pour accueillir la clarté et la sécurisation des données. C’est très important quand on sait que la moindre erreur peut diminuer la qualité des soins et des traitements.
En plus, une plateforme décentralisée basée sur la blockchain permettrait aux patients de vérifier et de gérer leurs propres informations, ce qui accroit la confidentialité et répondant exactement à ce que tout le monde veut : plus de transparence et de contrôle sur ses données personnelles.
Quels sont les défis qui freinent l’adoption de la blockchain ?
Si ces avantages sont effectivement très attractifs, il y a lieu de préciser que déployer la blockchain dans le système médical en Allemagne, et d’ailleurs dans n’importe quel pays ne sera pas une partie de plaisir. C’est particulièrement le cas dans la république fédérale où les règles sont très strictes.
Le secteur de la santé est encadré par des lois extrêmement sévères sur la protection des données : Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Ces règles exigent un niveau de sécurité et de discrétion tellement haut, que cela pourrait interférer avec le besoin de transparence et le caractère inchangeable des données de la blockchain.
Ensuite, techniquement parlant, intégrer la blockchain dans les infrastructures informatiques déjà en place est aussi un sacré challenge. En effet, il faut que les experts trouvent un moyen d’ajouter la technologie aux vieux systèmes de santé qui sont souvent très lents et éparpillés.
Le manque de standards unifiés pour la blockchain dans le secteur de la santé et les frais de mise à jour ou de remplacement des systèmes informatiques peuvent aussi coûter très cher, ce qui limite sérieusement les options pour les petites cliniques et hôpitaux une fois qu’elles devront se mettre à la page.
Les initiatives mises en place par le gouvernement fédéral allemand
Malgré ces obstacles, l’engouement pour la blockchain dans la santé en Allemagne ne faiblit pas. Le Ministère fédéral de la Santé est bien conscient du potentiel d’une telle combinaison et encourage le décollage des projets pilotes.
Pour cela, il a déjà organisé des ateliers et choisi des projets intéressants qui travaillent entre autres sur la sécurisation des ordonnances électroniques et sur l’amélioration des démarches de consentement des patients. Certes, ces initiatives avancent à pas de tortue, mais elles montrent quand même la volonté du gouvernement.
Pour éviter les embûches réglementaires et techniques, il faut vraiment que les experts de la technologie, les agences de régulation et les professionnels de la protection des données travaillent main dans la main.
Une telle équipe serait en mesure de sortir des solutions blockchain performantes, qui non seulement pourront se conformer aux règles strictes, mais qui vont aussi correspondre aux besoins des patients et des acteurs de la santé.
Source : CoinTelegraph
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Emmanuel Mounier
Expert en crypto-monnaie
