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Entretien avec le cofondateur de Allfeat, l’outil collaboratif dédié à l’industrie musicale

Charles Ledoux
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Jean-Christophe Barat, au côté de Lois Lagoutte, a décidé de créer Allfeat, avec comme vision de construire un outil collaboratif dédié a l’industrie musicale, pour le bien de tous les artistes.

Jean-Christophe a un solide background en logistique, dans l’Armée de Terre mais aussi en gestion comme DRH et DAF, ce qui l’a grandement préparé à la création d’entreprise.

C’est pourquoi il a décidé d’employer ses compétences clés d’entrepreneur pour construire ce projet technologique ambitieux.
En fournissant une infrastructure décentralisée, open-source et interopérable, Allfeat est une Blockchain layer 1 qui sert de fondement à un projet d’application web 3 pour les artistes.

Découvrez Allfeat, les outils qui seront disponibles, la vision de Jean-Christophe à long terme pour le projet et l’industrie musicale, les difficultés d’un entrepreneur et bien plus : 

Comment et quand as-tu découvert la crypto ?

Cela fait maintenant depuis 2012 que je suis dans l’écosystème. J’ai vécu de loin et de près les différents mouvements des blockchains et de la partie crypto. Donc cela fait une bonne dizaine d’années.

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Présente-nous Allfeat. Comment avez-vous créé ce projet et quelle est votre mission principale ?

Nous avons créé un réseau qui permet d’interconnecter toutes les applications digitales de l’industrie musicale sur une blockchain open source.

 Notre vision c’est de simplifier un écosystème qui compte aujourd’hui de nombreux intermédiaires et souffre d’infrastructures non compatibles entre elles.

L’intérêt majeur c’est donc de ne plus se poser LA question de l’infrastructure ou du RESEAU. Mais de rester focus sur la proposition de valeur et d’usage des contenus et de la création pour apporter de l’efficacité aux artistes. 

Parce qu’au final, ce sont les artistes qui mettent la puissance de création dans l’industrie musicale et l’infrastructure doit pouvoir les soutenir dans leur développement, pas les entraver. Donc en résumé : notre mission principale c’est de fournir un SEUL réseau pour toute cette création.

C’est donc focalisé sur les artistes uniquement ?

Nous, en tant que réseau, nous facilitons directement les projets digitaux des artistes qui viennent se plugger sur Allfeat, sous forme d’application Web 3, ce que l’on appelle les dApps. 

De facto, notre valeur ajoutée, c’est d’offrir aux artistes qui utilisent les dApps pour mener à bien leurs différents projets (merchandising, ticketing,…) les bénéfices d’une seule infrastructure sécurisée qui leur permettra de piloter de manière extrêmement simplifiée et unifiée l’intégralité de leurs projets. 

Ils pourront par exemple, basculer d’un stream à un autre, d’un ticketing à un autre, etc … Tout cela sans changer d’infrastructure. Nous n’avons pas encore onboardé d’application  qui propose du live, mais on a déjà 8 projets d’applications européennes qui couvrent les principaux maillons de la chaîne de valeur d’un artiste (création/ promotion, ventes / merchandising / ticketing/ engagement des fans) et qui sont sur Allfeat.

Par exemple on a Mintedwave, qui est un projet allemand d’aide à la création/ Direction artistique. Nous avons également Nf-Ticket pour du ticketing, puis Metacard, qui est basé au portugal. Nous avons ensuite Artys qui est dans le Sud de la Franceet Indecrew en Belgique. Et enfin Recall by qui est en France et aux US et bien évidemment Made of Sound.

En somme, il y a déjà une belle traction internationale avec des applications qui sont déjà sur le réseau.

Et comment fonctionne la blockchain Allfeat ?

Elle permet de connecter en un même réseau des Applications qui serviront de base commerciale pour les artistes. Ensuite elle fonctionne de manière totalement interopérable, c’est-à-dire qu’elle se trouve au milieu de toutes les autres blockchains. Cette interconnexion permet donc aux autres protocoles, aux deux premiers gros protocoles aujourd’hui qui sont Polkadot et Cosmos, que nous appellons dans le jargon des Layer 0. 

Ensuite, nous allons pouvoir s’interconnecter avec ces deux protocoles et surtout tous les autres projets que l’on appellent les Layer 1 (les plus anciens comme Ethereum). Il fallait impérativement permettre aux anciens projets de pouvoir basculer chez nous. Aujourd’hui, nous explorons la possibilité de laisser d’autres protocoles comme Avalanche, et comme plein d’autres, de venir s’intéropérabiliser avec nous. 

D’ailleurs, c’est l’idée de notre logo. Notre logo est un trident avec trois points. L’idée de ce trident, c’est cette notion d’interconnection. Allfeat : All Featuring. C’est-à-dire interconnection entre tous les projets. 

Et les trois points du logo représentent nos 3 valeurs, car il faut toujours des valeurs dans une structure qu’on créée et elles sont “Share – Care -Dare”.

Quels ont été les défis que tu as dû affronter en tant que fondateur et entrepreneur ?

Ce qui accompagne la construction du projet est la capacité à rebondir.

En fait, nous oubions souvent ces deux choses, et même moi au début je n’avais pas conscience de cela, au début nous cherchions simplement des fonds.

Parce que créer un protocole pareil, cela demande énormément d’argent. Ça fait deux ans qu’on se développe. Lois Lagoutte (cofondateur d’Allfeat) et moi avions tous les deux un travail. Aujourd’hui, toute l’équipe est composée de 19 personnes un peu partout dans le monde. Et tout ça il faut le financer. 

Donc il faut des fonds et nous avons donc vendu 600 000 euros de tokens en février 2023 à peu près. Par la suite, les investisseurs qui veulent entrer dans la société, ceux qui font confiance, c’est très souvent lié à la personne. Mais la notion d’engagement financier, je ne l’avais pas de manière aussi prégnante. Mais c’est extrêmement vrai, quand les investisseurs entrent, c’est d’abord pour l’homme. 

Nous avons eu un gros problème administratif de juillet à octobre. Et en fait, l’investisseur veut savoir si vous êtes capable de gérer ce problème et si vous pouvez rebondir. Donc ça c’est le premier point. Cela demande beaucoup d’investissement personnel. 

Et le deuxième, c’est la sagacité qui entoure le choix des investisseurs et sur ce point là je suis tombé des nues. Depuis le Q4 2023 nous devenons un peu plus connus. Et depuis, il n’y a pas un mois ou nous ne sommes pas confrontés à des fakes. C’est-à dire qu’il y a des gens qui nous appellent et nous disent : “nous allons investir chez toi, donne-nous telles informations et on va investir pour 20,30 et 100 mille euros.”

C’est donc également un problème de captation d’information stratégique. En cnoséquence, nous avons une personne dédiée à la prise de l’information sur notre interlocuteur. Parque certains veulent connaître le protocole, les codes sources… Mais désormais, je reçois les messages et je les envoie directement chez la personne en charge.

Tout cela nécessite donc énormément de mental. Nous sommes totalement concentré sur le projet, sur l’explication, sur l’évangélisation. Nous tentons de proposer quelque chose qui est dans le bien commun, quelque chose d’open source. Nous avons une proposition de valeur qui est quelque chose de bien. Et puis, nous sommes confrontés à ce genre de personne.

En parlant de mental, tu as déclaré vouloir laisser le projet à terme à la communauté. Est-ce que tu t’es préparé mentalement à cela ?

Depuis le début, nous avons considéré que l’infrastructure que l’on construira devra être faite pour le bien commun et pour la musique. Évidemment, il y aura des tokens, des investisseurs, et nous ferons en sorte de retomber sur nos pattes. Sauf que ce protocole là sera lié à l’industrie musicale. Et nous, nous le laisserons à la communauté. Toutefois, il y aura des verrous pour verrouiller tout cela, afin d’éviter qu’il n’y ait quelqu’un qui arrive et qui pose 3 millions d’euros et qui scam le projet. 

Demain, nous voulons impérativement devenir le Wikipédia, le Linux du monde de la musique. Aujourd’hui, lorsque quelqu’un se rend sur Wikipédia, tu peux contribuer, tu peux participer et mettre des commentaires. La communauté valide, ou modifie. L’industrie musicale aura donc désormais son protocole et nous proposerons des optimisations. Je veux croire que la communauté des artistes sera tellement importante qu’elle pourra enfin proposer des choses qui sont pour son bien. 

Donc en fait, l’idée c’est de pouvoir abandonner le projet en proposant à la communauté de construire des choses et de se prendre en charge. Toute cela grâce à une communauté, un board très large et de l’open-source.

Je voudrais que ma fille qui est fan de hip-hop et de chant, quand elle sera grand-mère, que sa petite fille soit sur le réseau Allfeat.

Comment verrais-tu le projet dans 30 ans ?

J’aimerais qu’il ait été adopté par l’industrie musicale et qu’à ce moment-là des projets avec des fortes valeurs collectives, ou même commerciales mais avec une vraie efficacité pour la création, vive et performe. Je veux qu’il y ait une liberté d’entreprendre et de créer.

Ca vient d’où cette envie de se lancer dans l’industrie musicale ?

Moi, je suis un fan de logistique. Churchill disait qu’on gagne la guerre avec la logistique et pour le coup, il avait raison. Ce qui me passionne c’est la logistique, la construction, bâtir l’infrastructure pour que ça soit plus facile pour tout le monde.

Que proposez-vous actuellement  ?

Vous n’avez qu’à aller sur l’application, tout est expliqué. Nous, nous sommes l’infrastructure, nous sommes la voie. Les projets font les cas d’usage, nous sécurisons l’infrastructure.

Demain, un Deezer pourrait venir se pluger sur Allfeat. Un ZEvent, ou encore la Fnac… 

Comment envisagez-vous de ramener des gens du web 2 sur une infrastructure web 3 ?

Nous, nou nous concentrons énormément sur l’évangélisation à travers de nopmbreux partenariats avec des centres de formation. Notamment, nous travaillons beaucoup avec RubiChain, qui est un centre d’information dans l’IA et la blockchain. Et aussi avec un certain nombre de cabinets. Même nous, nous faisons de la formation. Donc, nous nous efforçons d’expliquer, encore et encore… Comment rentrer dans cet univers. Qui n’est d’ailleurs pas complexe, il suffit d’avoir quelques réflexes. Nous voulons être la rampe de lancement la plus efficiente possible.

Est-ce qu’Allfeat est d’abord fait pour les petits artistes indépendants ?

Il est fait pour tous les acteurs de l’industrie. Le cas des artistes indépendants, c’est un cas d’usage. Après, nous pouvons envisager qu’Allfeat est une réponse à ce sujet là. Compte tenu du fait qu’e nous sécurisons les informations d’un point A à un point B et que la notion de copyright est un sujet qui revient souvent. Donc Allfeat peut postuler pour répondre à ce sujet là, oui.

Est-ce que vous avez d’autres projets qui arrivent, quels sont les objectifs pour 2024 ?

En septembre 2023, nous avions 37 clauses de confidentialité (NDA). Cela représent donc beaucoup de projets. Entre temps, beaucoup ne se sont pas concrétisés et puis d’autres sont là maintenant. Forcément, nous avons eu des acteurs que l’on peut considérer “grands”,. Mais pour nous ce qui est vraiment important c’est la proposition de valeur qui est intéressante. 

Donc, nous avons vu beaucoup de monde. L’idée maintenant c’est de continuer, de prendre et revoir l’angle avec eux. Depuis début 2024, nous avons fait tout ce que l’on avait dit pendant deux ans. Et nous avons demandé comment faire pour avancer maintenant ? De toute évidence, il y a eu des gens réceptifs. En ce moment, nous avons de très bonnes discussions avec le Canada, l’Amérique Latine, et Porto Rico notamment. 

Une internationalisation ?

La lecture de la musique mondiale est plutôt simple. Les USA possèdent les 3 plus grosses majors, le Canada a un énorme réseau d’indépendants, et l’amérique latine se structure. Pour ce qui est de l’Afrique et de l’Inde, c’est absolument gigantesque. Et ne parlons pas de l’Asie… En ce moment, nous avons un projet au Vietnam et c’est absolument génial !

Le protocole est basé en Suisse. C’est une fondation qui sera gérée par un board communautaire et l’avantage c’est que cela parle à tout le monde d’avoir une fondation en Suisse. D’ailleurs, en Suisse, nous somems juste à côté de pas mal de protocoles. Il y a notamment la fondation Ethereum, Avalanche, Tezos… Tous les copains sont là ! 

C’est très intéressant de voir la construction de la Suisse d’un point de vue de la décentralisation. Ce n’est pas anodin que ce soit la Suisse qui ait été la première à organiser cela. Car la Suisse a un système décentralisé étatique qui est extrêmement puissant, c’est vraiment super intéressant d’un point de vue politique.

D’ailleurs peux-tu nous parler de Allfeat Labs et Allfeat fondation ? 

Oui, la fondation est basée en Suisse et c’est ce qui s’occupe du réseau, de la blockchain. Elle sera gérée par une gouvernance mondiale avec un certain nombre de participants et beaucoup d’artistes. En tout cas, c’est ce que l’on souhaite. Nous avons déjà des personnes qui veulent être contributeurs et donc qui veulent gérer des nœuds, devenir des validateurs. 

Nous avons par exemple l’ICART qui est un centre de formation dans l’univers de la musique basé à bordeaux et à Paris. Il y a également Alyra qui est une école de blockchain et puis aussi Rubichain. Enfin, nous avons également Wiseband. 

Et pour ce qui est de Allfeat Labs, c’est l’entité qui a travaillé à construire la blockchain. Donc nous, nous continueons d’essayer d’accompagner cette construction sur la blockchain.

Tu as également été analyste blockchain c’est bien ça ?

J’ai eu une partie où je faisais du conseil et une partie sur toutes les explications liées à la blockchain. C’était donc pour comprendre tous les enjeux de la blockchain. Le PoS, le PoW, le grid, ce que ça veut dire, la gestion des nœuds etc. Donc derrière, il y a eu également cette notion de token, de gouvernance, de staking qui permet d’amener des votes. C’est plutôt intéressant. Avec notre intéropérabilité, nous avions besoin d’un consensus qui soit lui aussi intéropérable.

C’est quoi le mojo chez Allfeat ? Un moteur ou une phrase, des valeurs qui vous portent ?

Il y a une phrase qui me tient beaucoup à cœur c’est : “le temps donne à la raison”. 

Par exemple, lorsque nous voulions écrire en Rust la blockchain, tout le monde nous prenait pour des dingues. C’était le plein boom d’Ethereum et tout le monde ne parlait que de Solidity. Et en fait aujourd’hui, il se trouve que beaucoup de blockchains sont en Rust.

A partir du moment où tu as une idée et qu’elle va dans le sens de ce que tu voulais faire, le temps donne à la raison. C’est déjà un gros mojo. 

Et après l’autre point qu’on a essayé de traduire dans nos valeurs c’est : share – care et dare. Ça nous tenait vraiment à cœur pour le coup puisque c’est cette notion d’intéropérabilité, de bien commun pour l’industrie. Quelque chose de grand d’un point de vue technologique. Il faut donc un outil commun pour ne plus avoir la question de la tech. Les usages auront alors un terreau dans lequel grandir.

Et enfin, si tu pouvais voir un artiste (vivant ou mort), une chanson, ou un album déposé sur Allfeat ce serait qui et quoi ?

J’ai Queen qui a bercé mon adolescence. Après Oxmo, ou encore Solar ou Pink. J’aime beaucoup les jeux de mots et en ce moment j’aime beaucoup Ben Mazué.”

Allfeat est donc la blockchain qui donne le pouvoir aux artistes de créer une industrie qui leur correspond vraiment. Allfeat est une industrie musicale créée par les artistes, pour les artistes.

C’est donc l’occasion de voir grandir (et peut-être de participer à sa création) une nouvelle industrie de la musique décentralisée, intéropérable et menée par une bienveillance qui ferait grand bien.

En effet, Allfeat, grâce à ses projets partenaires et sa technologie pourrait permettre de voir des cas d’usages multiples (stratégie marketing, ticketing, concerts live, nouvelles sources de revenus pour les artistes…). 

Sur la blockchain Allfeat, il y aura autant d’industries musicales que d’acteurs et d’artistes. Car chaque participant a le pouvoir de créer. Laissez entre les mains d’artistes la création d’une nouvelle industrie, voilà quelque chose d’excitant !


Source : Interview de Jean-Christophe Barat (cofondateur), Allfeat.


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Charles Ledoux

Charles Ledoux

Charles Ledoux est un rédacteur pour Cryptonaute avec une expertise pour les crypto-monnaies et la technologie blockchain. Grâce à sa formation dans la « Crypto-Academy » du célèbre YouTubeur Pompliano, il a pu passer un mois à se former avec les meilleurs spécialistes de l’industrie des crypto-monnaies. C’est en observant des similitudes frappantes entre la permaculture et la technologie du Bitcoin qu’il a réussi à avoir une perspective et une expertise rare sur la technologie et son fonctionnement.

Après avoir écrit son premier livre à 10 ans et plusieurs autres ouvrages depuis, Charles met désormais en pratique son talent d’écrivain pour apporter le meilleur contenu possible aux lecteurs de Cryptonaute. Après avoir rencontré des dizaines d’acteurs majeurs de l’industrie et s’être créé un réseau de centaines de builders web 3, il apportera de nombreux contenus originaux comme des interviews, ou encore des enquêtes exclusives. En plus de son expertise technique sur la technologie blockchain, Charles permettra aux lecteurs d’être au “cœur” de l’industrie crypto.

Déterminé à créer le meilleur contenu possible, il a également le souhait de relayer des informations exclusives qui apportent de la véritable valeur ajoutée à l’industrie florissante des médias crypto.

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