La Poste confirme ses capacités d’innovation en entrant dans un nouveau marché, celui des NFTs. Après des timbres aux formes innovantes, l’usage d’encres odorantes, l’utilisation de la réalité, voici qu’un petit nouveau fait son entrée à la Poste : le NFTimbre.
Réalisé en février 2023, le premier timbre réalisé par l’artiste Faunesque, marque le début d’une belle histoire. Vendu au prix de huit euros, les NFTimbres seront frappés sur la Blockchain Tezos et seront disponibles sous deux formats : numérique et physique. La sortie du premier timbre est prévue pour le 18 novembre, amis philatélistes, soyez prêts, il n’y en aura que 100 000 exemplaires !
Un initiative pédagogique
Cette initiative montre la volonté du groupe de vivre avec son temps et de s’ouvrir au monde du Web3 et son écosystème d’applications basé sur la Blockchain. Ce projet fait d’ailleurs écho à la collection de postiers et postières réalisée l’année dernière en partenariat avec Yan Arthus-Bertrand.
Cette fois c’est un partenariat avec WAGMI, spécialiste de la Blockchain, que la Poste a décidé de créer. Elle déclare par ailleurs stocker sur ses propres serveurs les données relatives aux NFTs.
“C’est une vraie prouesse industrielle et technologique, qu’aucune autre poste dans le monde n’est parvenue à lancer”, s’est félicité le groupe.
Sur le site de la Poste vous pouvez trouver toutes les informations utiles à la compréhension de ce qu’est un NFT, comment cela fonctionne et comment en acheter un. Le groupe déclare même sur un ton léger :
“Pas besoin d’être informaticien. Vous pensez qu’il faut savoir parler « bitcoin », « wallet » et « blockchain » pour vous lancer dans le timbre NFT ? Détrompez-vous, rien de plus simple !”.
Les timbres sont d’ailleurs accessibles en euros uniquement, désolé les crypto-enthousiastes mais vous pouvez ranger votre wallet. Mais cette initiative est une très bonne chose pour le monde du Web3 car cela contribue à son rayonnement et à l’éducation du plus grand nombre.
Un objet de collection pour renforcer le lien avec les collectionneurs
En plus de son enjeux éducatif et financier, c’est également une très bonne manière pour le groupe de renforcer son image auprès de la population mais également des collectionneurs de timbres.
C’est un véritable challenge que la Poste se lance, il s’agit maintenant de voir si les collectionneurs sont prêts à investir sur un marché relativement nouveau et encore très volatile.
Les résultats promettent d’être très intéressants dans le sens ou ils nous donnerons une mesure de l’acceptation de ces nouvelles technologies encore peu connues mais portées par “une institution” française connue et reconnue par tous les français.
Nous verrons si les philatélistes seront au rendez-vous ou si ce ne seront que des simples collectionneurs de NFTs qui en feront l’acquisition. Cette dernière option se révélerait plutôt décevante, qu’en pensez-vous ?
Source : nftimbre
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Romaric Saint Aubert
Crypto-journaliste
