L’agence de notation Morningstar collabore avec des startups pour porter de multiples services financiers sur la blockchain et ainsi transformer l’industrie des titres de créance. Son ambition : bousculer le « Big Three ».
Dans l’univers des agences de notation, trois sociétés règnent aujourd’hui sans partage : Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s. Les prétendants au « Big Three » ne manquent pas cependant. Morningstar, maison-mère de Morningstar Credit Ratings, est de ceux-là.
Et l’un des leviers de disruption de cette industrie pourrait bien être la blockchain. L’entreprise a déjà commencé à investir le champ des actifs gérés grâce à la blockchain, mais de manière limitée (les titres de créance en financement structuré). Elle souhaite à présent aller plus loin.
Partenariats stratégiques avec des startups de la blockchain
Pour développer ses services financiers sur la blockchain, Morningstar travaille en partenariat avec différents clients et startups. Forbes souligne que l’agence collabore par exemple avec une société spécialisée dans la titrisation des prêts à court terme sur la blockchain Ethereum pour les PME.
Mais l’ambition à plus long terme de Morningstar est d’ouvrir l’ensemble de l’industrie des titres de créance à la blockchain. Et cela représente un marché considérable, évalué par la Banque des règlements internationaux à 117 trillions de dollars (soit 117 milliards de milliards).
L’implication d’un tel géant (6,4 milliards de dollars de valorisation boursière) pourrait aider à dynamiser une industrie où évoluent des startups encore largement méconnues.
“Nous travaillons en étroite collaboration avec un certain nombre d’entreprises axées sur la blockchain qui cherchent à émettre des titres de créance sur une blockchain”, confie à Forbes le directeur des opérations de Morningstar Credit Ratings, Michael Brawer.
Des services de notation de crédit sur la blockchain
In fine, il s’agit pour l’entreprise de développer différents services comme des avis et notations de crédit sur la blockchain pour les titres de dette.
Morningstar annonçait discuter avec neuf jeunes pousses spécialisées en mai dernier. Et la firme avance actuellement sur deux fronts visant à modifier la façon dont les titres de créance sont notés sur une blockchain.
Dans un premier temps, elle prévoit de porter son système de notation des obligations directement sur la blockchain Ethereum, puis éventuellement sur d’autres blockchain. Son deuxième projet consiste à mettre à disposition sur la blockchain ses modèles quantitatifs de notation.
Morningstar espère ainsi générer des économies significatives en s’affranchissant pour partie de deux intermédiaires incontournables aujourd’hui que sont les dépositaires et les mandataires.
Crédit miniature : Blockchain – Pixabay
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