Le minage de bitcoin est-il plus nocif que le minage d’or ? Alors que de nombreux investisseurs choisissent encore le métaux précieux pour des raisons écologiques, il semblerait que le choix soit à nuancer. En réalité, le minage d’or se veut bien plus dangereux pour la planète.
Le minage de bitcoin nocif pour la planète : une idée reçue
Choisir l’or au lieu du bitcoin en raison des conséquences écologiques. Voici le raisonnement que de nombreux investisseurs possèdent encore. Pourtant, il semblerait que le minage de bitcoin ne soit pas aussi nocif que prévu. Qu’à cela ne tienne, les détracteurs de l’or digital possèdent pourtant de nombreuses preuves face à eux.
Nombre d’experts en la matière ont d’ores et déjà prouvé que l’extraction de BTC n’était pas aussi maléfique et mauvaise qu’annoncée par de nombreux médias. Entre autres, on pourra citer « Hedging renewable energy investments with Bitcoin mining », « Bitcoin’s Carbon Footprint Revisited: Proof of Work Mining for Renewable Energy Expansion », ou encore « Climate Impacts of Bitcoin Mining in the U.S ».
L’idée reçue derrière l’or et le minage du précieux sésame est résumé en une substance pure, naturelle, et cachée au fin fonds d’espaces verts paradisiaques. Pourtant, la réalité est toute autre. Sur le terrain, le minage d’or reste très polluant, et représente malheureusement une menace qu’il ne faut pas négliger.
Cyanure, mercure : le cocktail explosif
Tout d’abord, les dégâts sont d’ordre environnementaux. Le minage d’or génère 100Mt de CO2, en moyenne. À l’opposé, on retrouve 77.97Mt pour Bitcoin. À titre comparatif, l’extraction de charbon produit environ 154Mt de CO2 par an. Dans un second temps, il faut analyser les procédés utilisés à postériori de l’extraction. À cause de l’épuisement de certains gisements, des procédés chimiques sont utilisés. Conséquence, une pollution des eaux importante autour des sites miniers.
Le cocktail chimique ainsi employé pollue directement les eaux et représente une menace pour la vie aquatique. Sur le long terme, ces polluants parviennent à se frayer un chemin dans la chaîne alimentaire puis, finalement, dans nos assiettes. Notons également l’utilisation de cyanure, aux États-Unis, afin de récupérer l’or particulière difficile à extraire. Environ 100,000 tonnes de cyanure sont ainsi utilisées chaque année par ce seul pays uniquement. Au passage, l’impact économique est, lui aussi, bien réel.
Autre difficulté, le mercure. Au Brésil et en Chine, la méthode de fusion crée des déchets de mercure. Au total, 1kg de mercure est émis et rejeté pour chaque kilogramme d’or qui a été extrait. En Amérique Latine, plusieurs milliers de tonnes de mercure ont été rejetées dans l’environnement depuis les années 80. Inutile de préciser que plusieurs millions de petits travailleurs ont été exposés aux vapeurs du métaux lourd ainsi qu’au poisson contaminé. Enfin, une liste des catastrophe liées à l’extraction d’or est disponible en ligne.
Minage d’or vs Minage de bitcoin
Force est de constater que le minage de bitcoin est bien moins nocif pour la planète que celui de l’or. Outre les convictions écologiques potentielles des individus, il est évident que les dégâts sur la santé, l’alimentation, l’économie, la faune, la flore et l’équilibre naturel sont alarmants. Le bitcoin se pose ainsi comme une alternative plus saine en termes de réserve de valeur.
Si l’or a connu son époque, les progrès modernes, les recherches et les modes de vie contemporains ne semblent plus compatibles avec de telles mesures. À l’aube du 21ème siècle, et à l’heure où les débats sur l’écologie font rage, les risques toxiques et les champs miniers semblent dérisoires, d’un autre âge, et presque moyenâgeux.
À contrario, Bitcoin propose une solution qui ne repose que sur l’électricité provenant de sources non concurrentielles. Par ailleurs, le nombre d’efforts réalisés ces dernières années entre l’or digital et les énergies renouvelables se veut considérable et semble enfin commencer à peser dans la balance. Bitcoin vient de célébrer son 15ème anniversaire, et propose déjà des projets bien au-delà de la crypto-monnaie.
Sources : Bitcoin Magazine
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