La Banque Centrale du Nigeria (CBN) a publié de nouvelles directives concernant les actifs numériques. Cette initiative marque un assouplissement de l’attitude rigoureuse précédemment adoptée par les régulateurs du pays envers les crypto-monnaies.
Le Nigéria assouplit sa règlementation vis-à-vis des cryptos
Dans un développement marquant pour l’industrie des crypto-monnaies au Nigeria, la Banque Centrale du Nigeria (CBN) a récemment publié des directives actualisées concernant les actifs numériques. Cette initiative signale un changement notable dans la politique du pays, qui avait auparavant adopté une position stricte en matière de crypto-monnaies. Ces nouvelles lignes directrices, rendues publiques mardi 2 janvier sur le site de la banque, permettent désormais l’ouverture de comptes bancaires par les prestataires de services d’actifs virtuels (VASP). Cette mesure marque un revirement par rapport à la politique précédente qui interdisait aux institutions financières de servir les entreprises de crypto-monnaies.
Circular To All Banks and Other Financial Institutions: Guidelines on Operations of Bank Accounts for Virtual Assets Service Providers (VASPs)…https://t.co/HLWAglJgjo pic.twitter.com/yCXG0GEfe5
— Central Bank of Nigeria (@cenbank) January 2, 2024
Cette évolution réglementaire est d’une importance capitale dans l’économie la plus importante d’Afrique, reflétant la nécessité reconnue de réguler le secteur en pleine expansion des actifs virtuels. Selon la CBN, l’adoption de ces règles s’inscrit dans le cadre d’une tendance mondiale visant à encadrer plus strictement les activités des entreprises opérant dans l’espace des monnaies numériques.
Toutefois, il est important de noter que les nouvelles directives ne lèvent pas toutes les restrictions. Les banques nigérianes sont toujours empêchées de détenir ou de trader des crypto-monnaies pour leur propre compte. De plus, certaines activités, comme les retraits en espèces des comptes crypto et la compensation de chèques de tiers par le biais de comptes détenant des actifs virtuels, demeurent interdites.
L’Afrique n’est pas en reste au niveau des cryptos
Le Nigeria rejoint ainsi d’autres nations africaines qui prennent des mesures pour réguler le marché des crypto-monnaies. Par exemple, en 2022, le Botswana a adopté une législation réglementant les actifs numériques, malgré l’opposition de certains de ses législateurs. Par ailleurs, la Banque de Maurice est en train de préparer le lancement d’une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Une initiative qui souligne l’intérêt croissant des gouvernements africains pour les technologies financières numériques.
Cette tendance régionale reflète une reconnaissance croissante de la valeur et du potentiel des crypto-monnaies comme outils de couverture contre l’inflation et comme catalyseurs de l’innovation financière. Alors que le Nigeria et d’autres pays africains continuent de développer leur cadre réglementaire, il devient de plus en plus évident que les crypto-monnaies joueront un rôle significatif dans l’avenir économique du continent.
Sources: Banque Centrale du Nigeria ; Twitter
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