Le Wall Street Journal se retrouve sous le coup des poursuites de Christopher Harborne, actionnaire de Tether, poru diffamation. En cause, un article de 2023 dans lequel le média accusait l’entreprise de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, entres autres.
Le Wall Street Journal accusé de diffamation à propos de Tether
Le célèbre média The Wall Street Journal pourrait avoir poussé le bouchon un peu trop loin. Dans un article de 2023, la rédaction peignait un tableau peu flatteur de Tether et de son USDT. Il ne s’agissait pas du premier assaut du Wall Street Journal qui, à plusieurs reprises, s’était attaqué à différentes cryptomonnaies.
L’objet de la poursuite de Christopher Harborne porte notamment sur des accusations concernant des faits datant de 2018. Le média expliquait que Tether avait fait appel à des intermédiaires douteux, avait falsifié des documents et avait eu recours à des sociétés fantômes. En élargissant, le Wall Street Journal parlait également de Harborne directement, l’accusant à moitié d’être impliqué dans des schémas douteux.
Tether avait alors nié les accusations du journal en bloc. L’entreprise avait également défendu ses programmes et le respect qu’il vouait aux normes légales. C’est donc dans un cadre tendu que Harborne a décidé de poursuivre le Wall Street Journal pour diffamation et pour diverses accusations qu’il juge non-fondées et fausses.
Entre liberté de la presse et propos diffamatoire
Les accusations du Wall Street Journal ont au moins l’avantage de mettre en valeur quelques éléments importants. Non seulement, cela coïncide avec la hausse des investigations légales autour de la plupart des cryptoactifs. Si le Ministère de la Justice n’enquêtait pas, à l’époque, sur Tether, l’entreprise a cependant communiqué avec les forces de l’ordre à de nombreuses reprises depuis.
Force est de constater que le Wall Street Journal ne fait que son travail. Cependant, il conviendra au média d’apporter des preuves de ses accusations au jour de l’audience. En effet, de telles allégations pourraient grandement nuire à l’entreprise, mais également à ses actionnaires. À termes, la mauvaise presse créée par le média pourrait impacter de manière importante les finance des Tether.
Pour l’heure, difficile d’affirmer ou d’infirmer les accusations et les accusations du Wall Street Journal. Si le média peut prouver ses dires, Tether devra faire face à une simple application de la liberté de la presse. Dans le cas contraire, le journal devra probablement verser des dommages et intérêts à Tether ainsi qu’à Harborne pour ses propos diffamatoires et infondés.
Sources : Plainte de Harborne
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
