Circle, l’émetteur de l’USDC, s’apprête à mettre fin à son célèbre stablecoin sur la blockchain Tron. Cette décision s’inscrit dans une volonté de fiabilité, de transparence et de sécurité.
L’émetteur Circle ne prendra plus en charge l’USDC sur Tron
Circle est l’émetteur du deuxième stablecoin le plus utilisé au monde, l’USDC. Juste derrière l’USDC, le token possède actuellement un market cap de plus de 28 milliards de dollars. Pourtant, récemment, l’entreprise a annoncé qu’elle arrêterait de prendre en charge l’USDC sur le réseau Tron.
Circle n’a pas donné de raison claire concernant sa décision. Cependant, le porte-parole de l’émetteur a déclaré que celle-ci s’inscrivait dans le cadre de son plan de gestion des risques. Ainsi, après une évaluation continue de la pertinence des blockchains prenant en charge l’USDC, l’entreprise a décidé d’opérer un virage.
Les clients institutionnels peuvent ainsi transférer leurs USDC détenus sur Tron vers d’autres blockchains, ou les échanger contre de la monnaie fiat. Les opérations restent possibles jusqu’en février 2025. Pour les clients de détail, ils peuvent transférer leurs tokens vers d’autres blockchains ou des exchanges crypto.
Une décision en lien avec Justin Sun ?
De son côté, Tron a pour objectif de devenir un protocole financier décentralisé, large et prospère. Un élément qui, peut-être, va à l’encontre des aspirations de centralisation proposées par Circle. Toutefois, c’est potentiellement vers le fondateur de Tron qu’il faut se tourner pour trouver des explications.
L’année dernière, Circle avait déjà résilié ses comptes détenus auprès de Justin Sun et des sociétés affiliées à Tron, et préparait son entrée en bourse. Pour rappel, Sun avait été poursuivi par la SEC pour avoir manipulé le marché et avoir vendu des tokens Tron (TRX) comme titres non enregistrés. Des allégations qui, selon Sun, « manquaient de fondement ».
En novembre dernier, Tron s’était retrouvé dans le viseur de nombreux médias. La blockchain était alors accusée d’être associée, entre autres, à des groupes terroristes identifiés par les États-Unis et Israël. Le porte-parole de Tron a cependant rétorqué que le réseau n’avait aucun contrôle que ceux qui utilisaient sa technologie, et que Tron n’était lié à aucun groupe terroriste.
Sources : Circle
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
