À l’échelle d’autres marchés à risque, l’univers crypto reste finalement assez jeune. Si les questions règlementaires sont à l’étude un peu partout dans le monde, elles offrent aujourd’hui un cadre encore propice aux acteurs mal-intentionnés. Dans cet article, on vous donne nos conseils pour éviter les scams. En appliquant ces 5 points à l’ensemble de vos analyses, vous devriez être en mesure d’écarter les projets frauduleux.
1 – Faire des recherches sur le projet et l’équipe !
Avant d’investir sur un nouveau projet en achetant sa cryptomonnaie, il est important de respecter cette première étape. Si vous êtes tombé sur le site internet d’un nouveau projet et que la lecture du whitepaper vous a séduit, il est temps de passer à la phase de vérification. Une phase à mener sur le projet, mais aussi sur l’équipe à l’origine de celui-ci.
Pour commencer, nous vous conseillons de démarrer avec un moteur de recherche comme Google. Vous pouvez à la fois chercher des informations sur le projet, mais aussi sur l’équipe qui le dirige. D’autres outils comme les réseaux sociaux peuvent aussi être intéressants. Twitter est très utilisé par les acteurs de la sphère crypto et vous permettra de cartographier l’avis général autour d’un projet. Pour enquêter sur les porteurs du projet, le réseau social professionnel LinkedIn peut également être utile.
Une chose importante, lors de cette première étape, il est essentiel de recouper vos informations.
L’investissement en crypto-monnaies est proposé par eToro (Europe) Ltd en tant que PSAN, enregistré auprès de l’AMF. Les crypto-monnaies sont très volatiles. Pas de protection des consommateurs.
2 – Utiliser les outils comme Etherscan
Malgré ce qu’on entend parfois, la blockchain regorge d’informations utiles. Alors pourquoi ne pas s’en servir pour déterminer de la fiabilité d’un projet ? Pour cela, des outils comme Etherscan permettent de gagner un temps précieux. Il s’agit d’un outil qui permet de visualiser ce qui se passe sur la blockchain Ethereum.
Sur les blockchains concurrentes, d’autres outils similaires sont également disponibles. En passant par un projet qui fonctionne sur la Binance Chain, vous pourrez effectuer les mêmes contrôles via Bscscan.
Avec ce genre d’outils, vous pouvez contrôler l’adresse du contrat d’un projet et vous assurer qu’elle est bien enregistré dans la base de données. Si ce n’est pas le cas, il s’agit vraisemblablement d’une arnaque. Les remarques des utilisateurs dans la section des commentaires donne aussi un indice sur le projet. S’ils sont nombreux à évoquer un scam, il est encore temps de fuir.
3 – Vérifier la liquidité et les volumes de transactions d’un projet !
Si ce troisième conseil ne peut pas s’appliquer aux ICO, il permettra de faire le tri parmi les projets déjà lancés sur des exchanges. Le volume de transactions autour d’un projet peut être révélateur de l’engouement de la cryptosphère pour cet actif. Si vous constatez que le projet ne génère que très peu de transactions, méfiance. Pour vérifier ce genre d’informations, les sites comme Etherscan peuvent vous aider (catégorie “Transfer”).
Consulter le flux transactionnel permet aussi de limiter le risque de tomber dans une arnaque de type “honey pot“. Il s’agit d’une arnaque assez fréquente dans l’univers crypto qui consiste à rendre la vente d’un actif difficile voir impossible après que celui-ci ait été acheté.
Nous vous conseillons également de vérifier les pools de liquidité qui supportent le projet. Car ce sont ces pools qui vont permettre de fluidifier les échanges entre acheteurs et vendeurs. Lorsqu’il s’agit d’un scam, les escrocs se donnent rarement la peine d’abonder massivement un fond de liquidité. Ces données peuvent être trouvées via des plateformes décentralisées comme Uniswap ou Pancakeswap.
4 – Consulter les listes noires de plateformes spécialisées !
Avec la structuration du marché crypto, des plateformes se sont spécialisées afin d’apporter un maximum d’informations à la communauté crypto. C’est par exemple le cas de la plateforme DappRadar qui propose une liste noire de projets cryptos. Celle-ci est directement accessible depuis Github.
Si DappRadar propose cette fonctionnalité, de nombreuses autres plateformes le font également. En revanche, il est assez difficile de connaître précisément les critères qui permettent d’inscrire un projet sur la blacklist. Quoi qu’il en soit, si le projet sur lequel vous vous apprêtiez à investir est dans cette liste, on vous conseille fortement de passer votre chemin.
5 – Utiliser des outils d’analyse
En passant par certaines plateformes, vous pouvez désormais auditer la qualité d’un projet crypto. C’est par exemple ce qu’offre la plateforme Token Sniffer qui vous permet de disposer en seulement quelques clics d’une vision d’ensemble d’un projet.
Cette plateforme permet notamment :
- De s’assurer que le projet n’est pas un honey pot
- Rendre compte des frais à l’achat et la vente du token lié au projet
- De mesurer le pourcentage de la supply que possède le créateur du projet
- Cartographier le nombre de wallets possédant plus de 5 % de la supply
- Mesurer la force des pools de liquidité autour de l’actif
L’ensemble de ces caractéristiques permet à l’outil de générer un score pour le projet. Celui-ci est compris entre 0 et 100. D’autres plateformes proposent les mêmes caractéristiques. En cherchant, vous vous rendrez compte que les outils crypto ne manquent pas. Pour éviter au maximum les arnaques, on vous conseille de vous forger votre propre routine de recherche. Gardez aussi en tête que les promesses marketing sont souvent trompeuses. Aussi, méfiez-vous des projets qui affichent des promesses de rendement. Il s’agit souvent de scams.
Lire aussi : Les arnaques crypto repartent à la hausse en 2022 !
Partager
Charles Ledoux
