L’euro numérique est en pourparler depuis maintenant plusieurs mois à la Banque Centrale Européenne. L’organisme vient toutefois de passer à la vitesse supérieure en lançant une phase de préparation qui devrait commencer le mois prochain.
La Banque Centrale Européenne passe à la vitesse supérieure
La BCE vient d’annoncer l’arrivée de la phase de préparation concernant l’euro numérique. Il ne s’agit toutefois pas encore d’une phase de lancement, comme le rappelle le rapport de la BCE, mais d’une phase décisionnelle qui pourrait mener à l’émission de l’euro numérique.
La BCE a ainsi procédé à une enquête de deux ans afin de déterminer l’intérêt d’un CBDC au sein de l’Union Européenne. Le lancement de cette nouvelle phase, précédemment intitulée « phase de réalisation », commencera alors en novembre et devrait durer deux ans également.
Cette phase servira également à sélectionner les fournisseurs potentiels dans le cadre du développement de l’euro numérique et permettra d’effectuer quelques tests préliminaires à un possible lancement sur le marché.
La décision de la Banque Centrale Européenne divise
La Banque Centrale Européenne insiste sur le fait qu’il ne s’agit en aucun cas d’une étape de lancement. Une décision « ne sera examinée par le Conseil des gouverneurs qu’une fois le processus législatif de l’Union européenne achevé ».
Selon les propres de Fabio Panetta, membre sortant du directoire de la Banque Centrale Européenne, le projet ne suppose pas le lancement du CBDC ni d’une quelconque issue concernant le processus législatif en cours.
L’avancée de la BCE concernant l’euro numérique divise pourtant les opinions. Markus Ferber déclarait ainsi :
« Il aurait été plus intelligent pour la BCE d’attendre que le législateur européen ait terminé ses délibérations. Il y a de fortes chances que le législateur européen apporte des modifications majeures au cadre juridique proposé. Si c’est le cas, la phase préparatoire de la BCE pourrait facilement être pour les oiseaux. »
En parallèle, un rapport publié par la BCE indique que celle-ci aurait conçu un euro numérique qui serait « largement accessible aux citoyens et aux entreprises grâce à la distribution par des intermédiaires supervisés, tels que les banques. »
Sources : BCE
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Romaric Saint Aubert
Crypto-journaliste
