Après un "crash" éclair, le bitcoin semble revenu sur des appuis solides !
Pour ceux dont le nom plus haut ne représente pas grand chose, cet homme n’est nul autre que le co-créateur du bitcoin. Enfin, selon ses dires. Un procès en Floride vient de rendre ses conclusions. Les 1,1 millions de Bitcoin reviennent à Wright. Si tant est qu’il puisse réellement y toucher.
- Mais qui est Craig Wright ?
- Explication de la nature du procès
- Quelle conséquence pour le BTC ?
Le procès du bitcoin pour déterminer la paternité de l’or numérique
Il est assez difficile de trouver le déroulement exact des faits. Pour certains, il travaillait avec Satoshi Nakamoto, le pseudos derrière le plan ingénieux du bitcoin. Pour d’autres, et surtout pour lui, il EST Satoshi Nakamoto. Il ne manquera pas de le faire savoir sur son site internet, qui fait la promotion du Bitcoin SV… Ce qui est sûr en revanche, c’est qu’un tribunal de Floride lui accorde quelques bitcoin après sa victoire au procès. Près de 1.2 millions de BTC, pour être plus précis. Soit la bagatelle de 50 milliards de dollars. Et également 5% des stocks de la fameuse coin. Analyse de cette personne sulfureuse au passé trouble.
Cela dure depuis bien longtemps. Depuis les eaux de 2016. Nous avons pas mal parcouru le web à la recherche d’informations concernant Craig Steven Wright, et pourtant… Impossible d’en trouver antérieure à 2015. On voit ainsi un article de Libération ou Craig revendiquait déjà la paternité sur la crypto-monnaie, en 2016. Pour les plus fins analystes parmi vous, vous aurez tout de suite fait la corrélation avec une autre information. En effet, quelques mois plus tard, le bitcoin sortait de l’anonymat en affichant une croissance inouïe. Cette croissance faisait passer les options les plus dangereuses en finance traditionnelle pour des livret A.
Craig Wright, personnage sulfureux de la crypto sphère
Comment expliquer cette temporalité des évènements ? Nous pouvons également lire sur cet article de 2016 que les médias peinaient à vérifier les revendications de Craig. Et ce, rien que sur le domaine professionnel. PDG d’une boîte destinée à être une banque bitcoin, la boîte “Denariuz Bank” a échoué en 2014. Ce climat de doute régnant autour de cet individu ne contribue en rien à le respecter en tant que fondateur du bitcoin. En 2019, un internaute sur twitter du nom de @hodlonaut a vu sa tête mise à prix par Wright. Une vague de soutiens de la part de twitter à ensuite vu le jour, et de nombreuses personnes se sont renommées Hodlnaut.
Décidemment, notre ami Craig a du mal à s’attirer la sympathie des utilisateurs de crypto-monnaies. Et ça ne va pas aller en s’arrangeant. Plus insistant au fil des années (ou des bull run du bitcoin), il s’est finalement octroyé une victoire à un procès décisif. Ce procès avait pour but d’établir son lien avec le Bitcoin, une bonne fois pour toute. Et au passage, de récupérer 50% des BTC minés par Satoshi Nakamoto.
Seulement, la cour de Floride à décidé qu’il n’en aurait pas 50%, mais 100%. L’autre partie appartiendrait à David Kleiman, décédé en avril 2013, selon sa famille encore vivante. C’est d’ailleurs cette dernière qui est à l’origine du procès. Elle explique qu’en effet, Craig et David ont collaboré ensemble pour faire le bitcoin. Sa famille réclamait 50% des bitcoin de Craig. Mais ce dernier ne s’est pas laissé faire, et au terme d’une bataille juridique, le jury lui attribue la création du bitcoin. A lui seul.
Le problème principal réside dans le fait qu’il n’a, encore aujourd’hui, apporté aucune preuve concrète de ce fait. Même au tribunal, le juge l’a accusé d’avoir produit de faux documents et à décidé de ne pas se reposer dessus. Le jury en a décidé autrement.
Le test de paternité du Bitcoin
Concrètement, quelle est l’issue du procès, sans sensationnalisme ? Simplement, Craig s’est vu attribuer l’obligation de verser 100 millions de dollars. Et de les verser dans l’entreprise W&K Information Defense Research LLC, entreprise fondée par lui et son ancien associé. Ancien associé dont la famille ne verra pas l’ombre d’un seul Bitcoin de Wright, et cela doit bien arranger ce dernier. Il a déclaré que s’il gagnait le procès, il prouverait une bonne fois pour toute être à l’origine du BTC. Il le ferait en versant ses actifs à la charité. Or, ça ne serait pas la première fois qu’il ferait une telle déclaration sans rien faire par la suite. Peut-être allons-nous encore assister au cynisme de l’Histoire, qui tend à se répéter.
Car Craig Wright ne semble pas avoir la main sur les fameux tokens. A de nombreuses occasion, il a attiré toute l’attention de la communauté en déclarant haut et fort qu’il était en possession des clefs privées des bitcoin dits de Satoshi. Cependant, il n’a jamais mis ses promesses à execution. Jamais les fameux bitcoin n’ont bougé. Quand les experts de la communauté lui ont répondu qu’il lui suffisait de signer un message avec les clefs privés du wallets de Satoshi, là encore, aucune réaction. Le mystère de Satoshi Nakamoto est épais. Et la piste la plus probable est qu’il s’agisse de plusieurs personnes.
Ce procès change-t-il quelque chose ?
Ce qui est sur, c’est que Satoshi ne voulait pas être sous le feu des projecteurs. Il voulait rester anonyme, pour se protéger et pour protéger son invention. Une posture qui contraste fortement avec le bruit que fait Craig Wright. Ce dernier est devenu propriétaire de 1,1 millions de bitcoin. Mais s’il ne peut pas les toucher, si tout ce bruit n’est que du vent, alors en fin de compte il a perdu 100 millions de dollars qu’il doit à son ancien associé pour les droits de propriété intellectuelle.
Avant de savoir si cette mascarade aurait un impact sur le Bitcoin il faudrait savoir si Craig possède les tokens. Avant de savoir si Craig possède les 1.1 millions de BTC, on sera fixé sur sa capacité à tenir parole. Mais pour le moment, il reste un gigantesque tartuffe méprisé de la plupart des détenteurs réels de crypto-monnaies. Il semble logique qu’il ne soit pas étranger à l’évolution du Bitcoin, peut-être un des plus anciens amateurs de la crypto. Mais entre acheter le premier iPhone et l’avoir conceptualisé, il y a un gap. Il en va de même pour notre or numérique. Et aujourd’hui, c’est Apple qui vaut des centaine de milliard, et non ses premiers clients.
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