Le succès de Bitcoin n’est pas sans dommage. Sa consommation d’énergie est ainsi estimée à 77.9 TWh par an, un grave défaut à l’heure de la sobriété énergétique. Un politique appelle d’ailleurs à bannir Bitcoin.
Depuis ses débuts, Bitcoin est pointé du doigt pour sa consommation d’énergie. Reposant sur un consensus de proof-of-work, la cryptomonnaie nécessite beaucoup de puissance de calcul, et donc d’électricité.
Et le succès actuel de la première des crypto ravive donc les antagonismes. CoinTelegraph évoque ainsi les menaces de hackers verts à l’égard du réseau blockchain. Au nom de la protection de l’environnement, ils appellent sur Twitter à attaquer Bitcoin.
Appels à attaquer le réseau Bitcoin
Sur les réseaux sociaux, un internaute prône le « piratage éthique » à l’encontre de la blockchain publique. Sous le pseudo de Franck Leroy, un partisan de ces cyberattaques qualifie Bitcoin de « bulle financière irrationnelle et destructrice. »
Mais surtout, il dénonce les conséquences extrêmement préjudiciables pour le climat de la popularité de Bitcoin, coupable de consommation excessive d’électricité. Celle-ci est estimée à 77,9 TWh par an.
Ainsi, l’activité de minage BTC représenterait à elle seule des émissions de gaz à effet de serre équivalentes à celles d’un pays comme la Nouvelle-Zélande. Et les politiques pourraient à leur tour s’emparer de ce dossier.
Au Royaume-Uni, un ancien parlementaire, Nick Boles, va jusqu’à plaider pour l’interdiction de Bitcoin. Il pointe lui aussi la consommation d’énergie de la cryptomonnaie. Citant la BBC, il précise qu’elle dépasse désormais la consommation annuelle d’un pays comme l’Argentine.
Résurgence du débat environnemental
Une décision s’imposerait donc pour l’ancien député : l’interdiction par les banques centrales. Celles-ci « devraient en interdire la négociation et obliger quiconque détient des bitcoins et veut les utiliser dans une transaction quelconque à les échanger contre une autre devise qui n’a pas un effet secondaire aussi néfaste », écrit-il.
Nick Boles rappelle que d’autres cryptomonnaies s’appuient en effet sur des consensus différents et moins énergivores. Il s’agit notamment du proof-of-stake, adopté désormais par différents réseaux blockchain, comme Ethereum 2.0.
Le succès actuel de Bitcoin ravive donc un débat ancien et alimente les critiques. Mais le débat n’est pas celui des pros contre les anti-écologie. Partisan de la crypto, Marty Bent souligne par exemple qu’une grande partie de l’électricité exploitée est « excédentaire et inutilisée. »