Et si l’Utah devenait le premier État américain à convertir une partie de ses fonds publics en Bitcoin ? L’idée peut surprendre, mais elle est bien réelle.
Suite à la publication de son calendrier législatif ultra-court et le soutien politique déjà affirmé, cet État discret pourrait devancer la concurrence et franchir une étape historique. Entre opportunité stratégique et pari risqué, cette initiative mérite qu’on s’y attarde.
Un contexte législatif et politique favorable
Ce qui distingue l’Utah des autres États, c’est la vitesse de son processus décisionnel. Ici, il n’y a pas besoin de faire des longues discussions étalées sur des mois : les législateurs ont 45 jours pour trancher. Il s’agit là d’une contrainte qui force à aller droit au but.
Dennis Porter, du Satoshi Action Fund, est formel : « C’est soit couler, soit nager en 45 jours. »
The states will lead. 🇺🇸 pic.twitter.com/K8X7AL7OnX
— Dennis Porter (@Dennis_Porter_) February 1, 2025
Autrement dit, si le projet passe, l’Utah sera le premier État américain à accepter officiellement le Bitcoin comme réserve. Et avec une adoption déjà validée par le Comité de développement économique à 8 voix contre 1, le scénario semble de plus en plus plausible.
Pourquoi l’Utah pourrait devancer les autres États ?
L’Arizona, le Texas ou encore le Wyoming explorent aussi l’idée d’une réserve en Bitcoin, mais l’Utah a un atout majeur : une législation déjà favorable aux cryptos. Cet écosystème réglementaire bien en place lui permet d’agir plus vite et d’envisager des investissements diversifiés.
Et il ne s’agit pas seulement de Bitcoin. Le projet prévoit d’inclure d’autres actifs numériques à forte capitalisation, notamment certaines des meilleures crypto monnaies émergentes. Une approche plus large qui pourrait donner un sérieux avantage à l’Utah dans cette course à l’innovation financière.
Le défi de stockage du Bitcoin
Avoir du Bitcoin dans les caisses publiques, c’est bien beau, mais encore faut-il savoir où et comment le stocker. Parce qu’on ne parle pas d’un petit portefeuille de particuliers, mais bien de fonds publics, qui doivent être protégés contre les hackers, la perte des clés privées et la volatilité.
Une des options serait d’utiliser un wallet Bitcoin ou une autre solution de stockage ultra-sécurisée. Néanmoins, ce genre de stockage institutionnel soulève des questions : qui détient les clés ?
Comment s’assurer qu’un simple bug ou une mauvaise manip ne fasse pas disparaître des millions ? Autant de questions à régler avant d’aller plus loin. Ainsi, la logistique derrière ce projet sera un vrai défi pour chaque État intéressé.
Un premier pas vers une adoption nationale ?
Ce que l’Utah fait aujourd’hui, d’autres États pourraient le copier demain. Et pas seulement des États ! La sénatrice Cynthia Lummis milite pour que les États-Unis eux-mêmes accumulent un million de Bitcoins en réserve afin de se protéger contre l’inflation et stabiliser la dette nationale.
Certains analystes estiment que si le Bitcoin continue sa progression à 25 % par an, il pourrait réduire la dette américaine de 35 % d’ici 2049.
L’Utah serait donc en train de tester, à son échelle, ce que pourrait devenir une stratégie nationale. Si ça fonctionne, attendez-vous à voir d’autres États foncer dans la même direction. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, les réserves d’or de la Fed seront remplacées par des cold wallets bourrés de BTC.
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Cet article ne représente en aucun cas un conseil en investissement. Les informations fournies ici ne doivent pas être utilisées comme base pour prendre des décisions financières. Les investissements en crypto-monnaie comportent des risques et peuvent entraîner des pertes importantes. Il convient d’investir uniquement ce que vous pouvez vous permettre de perdre et d’effectuer vos propres recherches avant de prendre toute décision d’investissement.
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Emmanuel Mounier
Expert en crypto-monnaie
