Très impliquée dans la sphère crypto, la néo-banque Revolut ambitionne désormais de lancer son propre token. Celui-ci servira à récompenser la fidélité de ses clients. Si la rumeur est présente sur la table depuis des mois, elle pourrait rapidement se transformer en une réalité.
Un token pour récompenser la fidélité des clients
Revcoin. C’est le nom que souhaite donner la fintech anglaise à son token natif. Dans une récente interview accordée au média “The Block” en marge de la conférence Finance FWD, le PDG de Revolut, Nik Storonsky a donné plus de précisions sur l’arrivée du token de la fintech.
En effet, si l’idée du lancement a été reprise maintes et maintes fois, l’utilité du jeton avait pu être négligée. Ainsi, Nik Storonsky et son équipe imaginent le Revcoin comme une manière de récompenser la fidélité de la clientèle.
Ce ne sera certainement pas un stablecoin. L’objectif est de rendre la fidélité échangeable.
Revolut avance sur son wallet crypto décentralisé !
Parallèlement à la création de son token natif, le PDG de Revolut a annoncé que la fintech travaillait à la construction d’un “non-custodial wallet“. Il s’agit d’un portefeuille qui permet à l’utilisateur de posséder lui-même sa clé privée. Pour l’écosystème Revolut, il s’agit ici d’une amélioration sensible de son offre.
En effet, la fintech offre actuellement à ses clients la seule possibilité d’héberger des actifs numériques au sein d’un wallet custodial, au sein duquel les clés privés sont gérées par un tiers. Avec le système actuel, seul le Bitcoin peut être retiré sur un wallet externe. Ce portefeuille décentralisé devrait dans un premier temps être lancé sur le réseau Ethereum. Revolut partage néanmoins son ambition de le rendre, à terme, multi-chains.
Le staking ainsi que le lending devraient également être implémentés rapidement au sein de la solution Revolut. S’il ne s’agit pas d’une priorité immédiate, le portefeuille Revolut doit aussi, à terme, prendre en charge les jetons non fongibles (NFT). Pour l’heure, la plateforme souhaite se concentrer sur les fonctionnalités de base, comme le précise une nouvelle fois Storonsky :
Nous voulons commencer par les éléments de base.
Afin que le portefeuille se démocratise au mieux, Revolut met le paquet sur la simplicité d’utilisation. Un axe également défendu par le PDG :
Nous voulons nous assurer que les gens puissent simplement transférer de la crypto aussi facilement qu’ils le font avec des comptes bancaires.
Revolut : une fintech en avance sur les problématiques cryptos !
Si la néo-banque anglaise a longtemps été mise en concurrence avec l’allemand N26, force est de constater que les deux entités ne boxent désormais plus dans la même catégorie. Et cette avancée, Revolut le doit en partie au développement de son offre crypto. En janvier dernier, le PDG de la banque N26 annonçait même publiquement plusieurs erreurs stratégiques de la firme au cours de l’année 2021. Si Revolut est rapidement parti sur le développement de services cryptos, N26 a préféré chercher à conquérir d’autres marchés, comme le marché américain.
Présent sur le marché crypto depuis 2017, cette activité est aujourd’hui génératrice d’importants revenus pour la fintech anglaise. En 2020, l’activité crypto de Revolut lui aurait rapporté la bagatelle de 50 millions d’euros. Des éléments qui ont surtout agit comme un effet de levier intéressant pour lever des fonds auprès de nouveaux investisseurs. Aujourd’hui, la fintech anglaise est valorisée à plus de 30 milliards de dollars. Son concurrent N26 atteint quant à lui péniblement le seuil des 10 milliards.
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Charles Ledoux
