Alors qu’il était libéré sous caution dans l’attente de son procès, le développeur Virgil Griffith devrait repasser par la case prison dans les jours à venir. Dans l’attente de son procès pour conspiration avec la Corée du Nord. Un procès qui devrait se tenir le 21 septembre prochain.
Les Chefs d’Accusation
Virgil Griffith a été arrêté par le FBI en novembre 2019. Le FBI accuse le génie de l’informatique d’avoir transmis des “informations techniques” à la Corée du Nord. Des informations qui pouvaient alors être utilisées pour éviter les sanctions américaines.
De manière plus concrète, le service fédéral cible une conférence donnée par Griffith en Corée du Nord. Celle-ci, sobrement nommée “Blockchain et Paix” visait à présenter l’intérêt du recours aux blockchains comme outil de contournement du système bancaire international (SWIFT). Un système contrôlé unilatéralement par les USA. Des outils de contournement qui sont aujourd’hui utilisés par des pays comme le Venezuela ou certains pays du Golfe car ils permettent en partie de s’affranchir du système de paiement international. Et par la force des choses de contourner les contrôles et les sanctions internationales.
Virgil Griffith a été arrêté en 2019 à Singapour, alors qu’il cherchait à renoncer à la nationalité américaine. Il risque aujourd’hui jusqu’à 20 ans de prison pour le chef d’accusation suivant : “conspiration avec la Corée du Nord depuis 2018“.
Le Risque de Fuite : Principale Motivation à ce Retour en Prison
Libéré sous caution, en décembre 2019 pour 1 million de dollars, Virgil Griffith va pourtant devoir retrouver sa cellule. Dans l’attente de son procès qui s’ouvrira en septembre prochain. Une libération sous caution qui devait en principe limiter son utilisation d’Internet.
Une décision qui semble avoir été justifiée par le risque de fuite. En effet, le juge a considéré que l’ordonnance de placement en détention provisoire se justifiait après que Griffith ait cherché à accéder à ses actifs numériques via la plateforme Coinbase. L’un des développeurs du projet Ethereum aurait alors demandé à la plateforme de supprimer les paramètres de sécurité du compte. Cherchant à rendre inopérant le système de la double authentification, en précisant que celle-ci était rendue impossible par le fait que “le FBI lui a pris l’ensemble de ses appareils”.
Selon le juge en charge de l’affaire, c’est le montant des actifs détenus par Griffith qui pose problème. Celui-ci est bien plus important aujourd’hui qu’il ne l’était au moment de son arrestation. En effet, les éléments de l’enquête précisent que le portefeuille crypto de Griffith s’élève à plus d’un million de dollar.
Du côté de la défense, on met en avant le fait que c’est la famille de Griffith qui a effectué la tentative de connexion à Coinbase en son nom. Les avocats de Griffith contestent par ailleurs vigoureusement les accusations de complot. En mettant en avant que les informations divulguées lors de la conférence constituaient des “informations publiques largement disponibles“.