55 banques italiennes ont intégré une blockchain privée Corda afin de partager des données sur les échanges interbancaires. D’ici octobre, elles devraient être 70 à 100 sur la plateforme, contribuant à simplifier la gestion de ces transactions.
Le projet Spunta Banca DLT des banques italiennes suit son cours. Quelques mois plus tôt, les établissements bancaires du pays, regroupés au sein de l’ABI (Associazione Bancaria Italiana), mettaient ainsi en production leur plateforme blockchain.
Développée sur la technologie de blockchain privée Corda de R3, Spunta Banca DLT compte aujourd’hui une cinquantaine de banques utilisatrices. Environ 85% des banques italiennes partagent désormais des données.
Une 3e phase prévue pour octobre
La blockchain permissionnée répond dans ce cadre à la problématique de réconciliation des transferts interbancaires. Auparavant, chaque établissement disposait de son propre logiciel pour échanger des données sur les transferts interbancaires.
La loi italienne leur imposait une standardisation, avec un calendrier assez resserré. Le nouveau standard et la blockchain doivent ainsi être déployés entre mars et octobre 2020. Le projet est pour l’heure dans sa 2e phase.
En octobre, l’ABI compte ainsi embarquer 70 à 100 banques opérant en Italie sur Corda. La contrainte réglementaire et l’argument de la simplification devraient contribuer à encourager la participation.
En effet, le processus de réconciliation des transactions interbancaires nécessitait en moyenne de 30 à 50 jours avec l’ancien système. Selon le directeur de l’innovation de l’Association des banques, Silvia Attanasio, ces opérations sont désormais finalisées en l’espace d’un jour.
Une blockchain privée pensée pour les banques européennes
A terme, précise R3, ce sont environ 200 banques qui exploiteront cette blockchain dans le pays. D’autres cas d’usage sont à l’étude en Italie. Les professionnels du secteur évoquent notamment les prêts syndiqués, la lutte contre le blanchiment d’argent et la connaissance client.
Mais R3 rappelle par ailleurs que le déploiement de la plateforme dans le pays ne constitue qu’une première étape. La prochaine « consistera à étendre l’application Spunta au niveau européen, afin que les banques de toute l’Europe puissent en tirer profit. »
Silvia Attanasio précise ainsi qu’un groupe de travail de banques européennes doit être mis en place pour accompagner ce projet. Aucun calendrier n’est communiqué sur ce second volet d’une blockchain dédiée aux transferts interbancaires.
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