Terre d’accueil des fintechs et autres entreprises crypto, le canton de Zoug en Suisse acceptera dès 2021 le règlement de ses impôts en cryptomonnaies, en Bitcoin ou Ether.
Le canton suisse de Zoug se décrit comme la crypto valley, en référence à la Silicon Valley californienne qui accueille tous les grands acteurs américains du numérique. La Suisse développe en effet une régulation favorable aux nouveaux acteurs de la finance.
C’est dans ce cadre que les autorités locales ont pris une nouvelle décision : accepter les paiements d’impôts en crypto-monnaies. Ainsi, à compter de l’année prochaine, particuliers et entreprises pourront payer leurs impôts via deux de ces crypto-monnaies.
Accepter Bitcoin et Ether : un risque zéro pour Zoug
Le canton de Zoug acceptera en février 2021 les règlements en Bitcoin et Ether, les deux principales monnaies numériques ou crypto-actifs du marché. Il devient ainsi la première région Suisse à entériner une telle décision.
Un programme pilote doit d’ailleurs débuter d’ici quelques semaines, avant donc une généralisation en début d’année prochaine.
« Nous ne prenons aucun risque avec le nouveau mode de paiement, car nous recevons toujours le montant en francs suisses, même lorsque nous payons en Bitcoin ou en Ether » justifie le directeur des finances de Zoug, Heinz Taennler.
Les contribuables désireux de payer en crypto-monnaie devront en informer préalablement les autorités fiscales. Ces dernières adresseront alors aux payeurs un code numérique. Le QR Code leur permettra en retour de procéder aux paiements.
Cette ouverture aux crypto-actifs dans le domaine fiscal n’est cependant pas une première en Suisse. En effet, la petite commune suisse de Zermatt accepte depuis début 2020 le Bitcoin pour le paiement des impôts locaux. La municipalité s’est pour cela associé à Bitcoin Suisse.
Plus tôt ce mois-ci, c’est un assureur santé, Atupri, qui signait un accord avec ce même acteur crypto pour permettre à ses 200.000 assurés d’effectuer leurs paiements en Bitcoin et Ether.
Pour la compagnie, cette décision s’inscrit tout simplement dans son ambition de devenir un « fournisseur de premier plan de solutions numériques innovantes dans le secteur de la santé et à ouvrir de nouvelles perspectives. »