Les airdrops, ces distributions gratuites de tokens, sont au cœur d’un débat houleux entre la SEC et des législateurs américains. La question est simple : ces tokens sont-ils des titres financiers, ou simplement des récompenses pour stimuler l’innovation blockchain ?
Le bras de fer entre la SEC et les législateurs
Deux figures républicaines majeures, Tom Emmer et Patrick McHenry, ont adressé une lettre percutante à Gary Gensler, président de la SEC. Ils accusent l’agence de “mettre son pouce sur la balance” en considérant les airdrops comme des titres non enregistrés. Cette décision, selon eux, freinerait l’innovation blockchain aux États-Unis.
They are scared to death of decentralization because it restores what this country was built on, which is by the people from the ground up. pic.twitter.com/0SgLMN4IBu
— Tom Emmer (@GOPMajorityWhip) September 17, 2024
Les législateurs dénoncent le fait que des cas comme celui de Justin Sun ou de la société Hydrogen. En effet, ils ont distribué des tokens par airdrops, qui ont ensuite été qualifiés de “ventes de titres non enregistrées”. Cette classification pousserait de nombreux projets à exclure les citoyens américains de leurs airdrops, privant ainsi ces derniers des opportunités offertes par la blockchain.
Le “Howey Test” et les airdrops
Le point de friction majeur réside dans l’application du Howey Test par la SEC. Ce test, utilisé pour déterminer si un actif est un titre, pourrait inclure certains airdrops. Or, Emmer et McHenry rappellent que les airdrops sont souvent gratuits et visent à encourager la participation des utilisateurs à des réseaux décentralisés.
Ils soulèvent une question importante : pourquoi les airdrops seraient-ils considérés comme des titres, alors que d’autres programmes de récompenses gratuits, comme les points de fidélité des cartes de crédit ou les miles aériens, ne le sont pas ? Cette incohérence alimente la frustration des législateurs.
The future of the peer-to-peer digital economy cannot be left to the authoritarian whims of @GaryGensler.
Today, @PatrickMcHenry and I are requesting answers from the SEC on their position that airdrops are securities transactions. pic.twitter.com/UFm7ymdEaj
— Tom Emmer (@GOPMajorityWhip) September 17, 2024
Une menace pour l’innovation blockchain
L’inquiétude va bien au-delà du cadre législatif. Emmer et McHenry estiment que la classification des airdrops comme des titres met en péril la décentralisation, un principe fondamental de la blockchain. En restreignant les airdrops, la SEC freinerait l’adoption des technologies décentralisées, limitant leur potentiel.
En outre, ils soulignent que cette approche pourrait avoir des conséquences économiques néfastes. Le développement des technologies blockchain pourrait être ralenti, entraînant une baisse de la création d’emplois et des revenus fiscaux liés à cette industrie.
Quelle réponse de la SEC ?
Les législateurs demandent à Gensler de clarifier plusieurs points avant la fin du mois. Ils veulent savoir comment la SEC distingue les airdrops des autres programmes de récompenses. Ainsi que l’impact que cette réglementation pourrait avoir sur l’économie et le marché crypto.
Ce bras de fer entre la SEC et le Congrès pourrait définir l’avenir des airdrops et, plus largement, la manière dont les États-Unis abordent la régulation de la crypto-monnaie. Gensler est sous pression, et sa réponse est attendue avec impatience par l’industrie.
En résumé, les airdrops représentent une opportunité clé pour le développement des projets blockchain.
Cependant, sans cadre réglementaire clair, leur avenir aux États-Unis reste incertain. La réponse de la SEC pourrait marquer un tournant pour l’innovation crypto dans le pays.
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