En octobre dernier, Facebook annonce sa volonté de changer de nom et d’investir massivement le secteur du métavers. Le géant du numérique devient Meta. Bien plus qu’un changement de nom, cette initiative aura totalement mis en lumière l’écosystème du métavers. Parmi les grands gagnants, le français The Sandbox et le sud-américain Decentraland. En l’espace de quelques mois, les deux projets voient leurs cours multiplié par près de 50.
Intrigant pour les uns, effrayant pour les autres, le monde du métavers ne laisse personne indifférent. Aujourd’hui, nous allons tâcher de faire un comparatif sur deux des géants de ce secteur en plein essor : Decentraland et son token natif MANA et The Sandbox et son jeton SAND. Tour d’horizon !
The Sandbox : le métavers à la française !
- Des objets à utiliser dans le jeu métavers
- Des parcelles de terrain sur lesquels le joueur pourra par exemple créer des mini-jeux.
A noter que ces deux types de NFT peuvent être revendus sur des plateformes marketplace NFT comme la plateforme Opensea.
En termes de marketcap, le projet The Sandbox représente aujourd’hui le second projet métavers avec une capitalisation de 3,05 milliards de dollars. Une capitalisation qui permet à The Sandbox de s’afficher à la trente-huitième position des principaux projets crypto. Le token SAND, au coeur du projet The Sandbox est un token de gouvernance. Ce qui signifie que les possesseurs de ces jetons peuvent avoir leur mot à dire sur la gestion du projet. La communauté des détenteurs de tokens SAND peuvent ainsi voter pour les différentes évolutions de la plateforme.
Decentraland : Un métavers déjà fonctionnel !
Via le métavers Decentraland, il est également possible de créer un avatar, d’acheter des objets sous la forme de NFT ou encore de posséder des parcelles. Des parcelles de terrain qui pourront elles aussi être vendues sous la forme de NFT via une marketplace.
Comme pour The Sandbox, le token MANA du projet Decentraland est lui aussi un token de gouvernance. Pour l’achat au sein de l’écosystème, Decentraland fonctionne avec deux tokens : MANA et LAND. Le token LAND représente les parcelles au sein du jeu. En terme de marketcap, le projet Decentraland est le plus important projet métavers au monde, si l’on en croit les données de Coinmarketcap. Avec une valorisation qui approche les 4,2 milliards de dollars (31 ème projet crypto), Decentraland se positionne aujourd’hui comme la référence du secteur. A l’heure ou nous écrivons ces lignes, le token MANA s’échange contre 2,36 $.
Decentraland / The Sandbox : Des feuilles de route différentes
Sur le développement futur des projets, il semblerait que les visions entre les deux métavers divergent. Le projet Decentraland semble essentiellement s’axer sur l’interopérabilité de son écosystème. Dit autrement, les porteurs de projet chercheraient à rendre leur métavers compatible avec d’autres mondes virtuels. Ainsi, à terme, un utilisateur qui possède une maison ou une voiture sur Decentraland pourrait l’utiliser dans un autre métavers.
The Sandbox semble encore s’axer sur un développement en interne. Ainsi, la roadmap du projet affiche l’ambition de mettre sur le marché plus de 5 000 jeux différents d’ici la fin de l’année 2023. Le projet devrait aussi implémenter les concerts, comme le fait déjà Decentraland, courant de l’année 2022. La roadmap de The Sandbox inclura également la création d’emplois dans le métavers. Une innovation qui permettrait aux utilisateurs de disposer d’un revenu stable et régulier dans le temps.
Sur ce point, il semblerait que Decentraland pense son écosystème de manière plus globale alors que The Sandbox se concentre encore sur le développement interne et sur l’attractivité de son métavers. Après le lancement de son métavers, The Sandbox adoptera probablement une vision plus large.
Quel projet va dominer le secteur du métavers ?
Si de nombreuses fonctionnalités semblent similaires, il apparait que les deux métavers pourraient avoir une vision stratégique différente. Decentraland semble plus s’axer sur un métavers dans la lignée de ce que pourrait proposer Meta. Du côté de The Sandbox, il semblerait que l’accent ait été apporté sur la gamification de l’expérience. Ainsi, les deux métavers pourraient finalement être très complémentaires et s’adresser à deux publics différents. Le métavers The Sandbox semble se focaliser sur l’immobilier virtuel. Avec plus de 166 000 parcelles contre 90 000 chez Decentraland.
Quoi qu’il en soit, ces deux projets resteront largement tributaires de leurs communautés. L’implication de celles-ci pourrait devenir un avantage compétitif important pour The Sandbox comme pour Decentraland. Il est également important de garder en tête que le secteur du métavers n’en est qu’à ses premiers pas. Il est donc possible que d’autres acteurs émergent dans les mois ou les années à venir. Des projets qui à terme pourraient même détrôner Decentraland et The Sandbox.
Une hypothèse d’autant plus plausible lorsque l’on comprend l’appétit des géants de la tech pour ce nouveau terrain de jeu. Rapidement, Meta pourrait devenir un concurrent de poids. Microsoft a également communiqué sur sa volonté de développer sa branche métavers tout comme Apple, la plus grande entreprise au monde. Dans les mois à venir, le secteur du métavers pourrait se voir profondément modifié. The Sandbox et / ou Decentraland pourrait tirer leur épingle du jeu ou bien pâtir de la force de frappe de nouveaux concurrents.
Romain Boyer
