
Depuis sa création, XRP compte son lot d’aficionados et de détracteurs, très actifs sur les réseaux sociaux. Suite à sa création en 2012, Ripple a su profiter de l’essor du Bitcoin, et de l’adoption croissante des crypto-monnaies, pour se tailler une place de choix parmi les géants du marché.
Aujourd’hui sixième plus grande crypto au monde, XRP revendique une capitalisation équivalente à 17 milliards de dollars. Le token a même occupé la troisième place à un moment donné, juste derrière les indétrônables BTC et ETH.
Néanmoins, la vie de Ripple est loin d’être un long fleuve tranquille. À titre d’exemple, la firme est engluée dans un procès interminable face à la SEC, l’autorité de régulation des investissements mobiliers aux États-Unis. Ces frasques légales ont freiné XRP juste avant le Bull-run de 2021, l’empêchant de conserver sa position dominante en termes de capitalisation.
Les raisons de la discorde entre XRP et la SEC
Au départ, l’attaque de la SEC sur XRP ressemble bel et bien à une volonté de saborder l’écosystème crypto-monnaie dans son entièreté. Il ne s’agissait pas de la première tentative des institutions financières traditionnelles de porter un coup aux blockchains décentralisées, mais celle-ci était inédite d’ampleur, et par le fait que la SEC, institution de référence, se mette aux avant-postes de l’attaque.
Officialisée fin 2021, la procédure engagée par la SEC concernait Ripple Labs, la société mère de XRP, ainsi que son CEI Carl Garlinghouse et son cofondateur Chris Larsen. On ne rentrera pas ici dans les détails de l’affaire, qui est tentaculaire, puisque la SEC n’a cessé depuis toutes ces années, de trouver de nouveau motifs pour garder le procès ouvert.
Par ailleurs, Ripple ayant bénéficié de plusieurs victoires intermédiaires dans cette affaire, on pourrait espérer que la décision finale du tribunal, attendue sous peu, lui soit favorable.
Néanmoins, les choses sont plus complexes que cela. En fait, le fond du problème est de déterminer, pour le tribunal, si XRP est une monnaie ou un actif financier tel qu’une action…
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Un procès interminable
De nombreuses rumeurs font état d’une décision dans les jours à venir. Les conséquences seront lourdes pour l’écosystème crypto. En effet, considérer que XRP est un titre financier le ferait tomber dans le giron et les réglementations de la SEC.
Par extension, la majorité des tokens pourraient connaître le même sort. Pour les équipes fondatrices et PDGs d’entreprises de crypto-monnaies, le but de la manœuvre est de prouver que le token a une « utilité », au sens juridique du terme.
Dans le cas contraire, les autorités peuvent considérer qu’il s’agit d’un simple titre financier dont l’achat, la vente, et les plus-values doivent être encadrées et réglementées par les institutions traditionnelles.
Quel avenir pour XRP et ses détenteurs ?
La question est simple, et la réponse est simpliste. À chaque victoire intermédiaire de XRP face à la SEC, le cours du token a vivement évolué à la hausse. Idem pour les déconvenues, qui ont été sanctionnées immédiatement à travers des ventes massives.
Il y a donc fort à parier que l’épisode final de cette affaire détermine la future tendance de XRP. Alors qu’il semble que ce procès devrait connaître son dénouement dans les semaines à venir, l’inquiétude monte parmi les observateurs.
Plusieurs conclusions possibles
En premier lieu, certains craignent une défaite pure et dure, avec un token considéré comme un actif et un déni d’utilité de la part du tribunal. Il s’agit du pire scénario, qui aurait sans nul doute un impact apocalyptique sur le cours de Ripple, mais plus généralement sur tout le marché crypto, par peur de la jurisprudence.
Le scénario intermédiaire, lui, consisterait en un arrangement à l’amiable entre les parties. Les directeurs de Ripple y seraient favorables d’après les dernières informations, à condition que la qualification de XRP comme un actif côté ne soit pas dans la balance.
Et enfin, le scénario le plus favorable serait que la SEC soit déboutée de toutes ses demandes, et que XRP puisse continuer à exister de la manière la plus décentralisée qui soit. Les fans et détenteurs de XRP poussent ses fondateurs, à travers les réseaux sociaux, à n’accepter aucun arrangement. C’est d’ailleurs le cas de David Gokhshtein, fondateur du média blockchain du même nom, qui insiste quotidiennement sur le besoin primordial, pour l’écosystème crypto, que Ripple sorte vainqueur de cette affaire via une décision de justice, et non un accord.
On peut comprendre cette position, premièrement, car les conséquences seraient merveilleuses pour les investisseurs, mais surtout parce que cela jetterait une certaine illégitimité sur toutes les considérations des institutions financières historiques vis-à-vis de la crypto. En effet, un accord pourrait sonner comme une fuite, ou comme la solution la “moins pire” pour les deux parties.
Des conséquences irréversibles
Pour information, si cela peut aider à préjuger de l’orientation du tribunal sur ce dossier, Ripple avait remporté la dernière manche juridique, la SEC n’ayant pas réussi à prouver qu’il existait une obligation légale de la société Ripple envers les acheteurs de XRP (ce qui est le cas lorsque l’on achète une action de société).
#Blockchain is a powerful tool that can improve the transparency, accountability and traceability of greenhouse gas emissions.
Learn how the carbon-neutral #XRPLedger can help achieve global climate goals. https://t.co/UINglRDIcH pic.twitter.com/GjGDS8Xclh
— Ripple (@Ripple) December 14, 2022
Quoi qu’il en soit, une seule chose est certaine : il s’agit d’un procès capital, tant pour l’avenir de Ripple, que pour l’orientation du cadre légal qui régira l’ensemble des crypto-monnaies pour les années à venir. Espérons donc que les avocats de Ripple et ses fondateurs trouvent les mots justes face à la cour pour faire valoir les droits de cette crypto de manière légitime.
Si vous êtes curieux d’en apprendre davantage sur Ripple (XRP) et son cours voici un article à ce sujet, mais aussi deux autres crytos qui ont du potentiel pour cette année 2023 !