Alors que son développement est encore récent, le marché NFT a déjà consacré de nombreux projets. Zoom aujourd’hui sur l’ascension fulgurante du projet Azuki. Un projet qui pourrait rapidement faire de l’ombre aux mastodontes du secteur comme Bored Ape Yacht Club ou encore CryptoPunks.
Azuki : un projet NFT hébergé par la blockchain Ethereum
La collection NFT Azuki s’inspire de l’animé japonais éponyme. Comme d’autres projets bien connus comme le Bored Ape Yacht Club, la collection se compose de 10 000 pièces uniques.
Elle a été lancée en début d’année par une start-up basée à Los Angeles. L’équipe à l’initiative du projet est composée de 4 personnes qui ont préféré l’anonymat du pseudonyme. On retrouve ainsi ZAGABOND, 2pm.flow, location tba ainsi qu’HoshiBoy aux commandes.
Peu d’informations sur le pedigree de l’équipe, si ce n’est celle qu’il s’agit d’anciens d’entreprises comme Google, Facebook ayant pour certains déjà travaillés sur des protocoles DeFi.
Ce projet lancé il y a 3 mois est hébergé par la blockchain Ethereum : une valeur sûre sur le marché des NFT. Si la blockchain Solana grignote peu à peu son retard sur Ethereum, force est de constater que la plupart des projets “hype” fonctionnent encore aujourd’hui sur Ethereum.
Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à suivre le volume de vente sur les différentes blockchains. Selon les données de CryptoSlam, sur les 7 derniers jours, le volume d’échange sur la blockchain Solana est 10 fois moins important que sur Ethereum. Avec des volumes respectifs de 64 et 674 millions de dollars. Sur les 7 derniers jours, les 12 projets au plus gros volume de vente sont des projets estampillés Ethereum.
Le succès fulgurant de la collection Azuki
En l’espace de 3 mois, le projet est passé d’embryon à l’un des projets NFT les plus bankables du marché. En à peine un trimestre d’existence, Azuki s’insère déjà parmi les 10 projets les plus vendus de l’histoire. Avec une huitième position pour un volume total de ventes de 540 millions de dollars si l’on en croit CryptoSlam.
Sur la plateforme Opensea, référence en ce qui concerne l’achat et la revente de NFT, le projet arrive même en tête des meilleures ventes sur les 7 derniers jours. Si l’on se réfère aux 30 derniers jours, Azuki n’est devancé que par Bored Ape Yacht Club et Mutant Ape Yacht Club. Actuellement, le NFT le moins cher (Floor Price) disponible sur Opensea est accessible pour 27,8 ETH (96 400 dollars au cours actuel de l’Ethereum).
Mais alors, comment expliquer cette rapide hype autour du projet ? Selon Thomas Bialek, analyste NFT chez “The Block Research”, la popularité du projet se fonde sur sa capacité à avoir pu générer un véritable sentiment communautaire pour les membres. Selon lui, Azuki est en passe de réussir son pari d’élargir le thème de l’animé au grand public et aux investisseurs en NFT.
Mais le marché des NFT fonctionne aussi beaucoup sur les effets d’annonce. Et la récente vente du NFT #9605 de la collection a contribué à renforcer l’engrenage de la hype. Vendu pour plus de 420 ETH (1,4 million au cours actuel de l’Ethereum, cette pièce considérée comme l’une des plus rares de la collection a permis de mettre encore plus de lumière sur un projet qui suscitait déjà beaucoup d’intérêt.
Un concurrent de poids pour Bored Ape Yacht Club et CryptoPunks ?
Difficile de présumer du succès à long terme du projet Azuki. Le marché des NFT reste extrêmement volatil et semble encore fonctionner au coup de cœur. La concurrence y est particulièrement féroce et la hype pourrait s’amplifier comme s’essouffler.
Le tableau suivant permet de visualiser l’ampleur de la volatilité avec l’évolution du volume de ventes pour chaque collection sur les dernières 24 heures :
Ainsi, on comprend que CloneX pourrait lui aussi prétendre à devenir un concurrent de poids aux projets déjà bien installés. Pour pouvoir prétendre à une place de choix sur le marché, une seule condition : tenir sur la durée.
Et pour cela, le développement du sentiment d’appartenance sera une donnée primordiale et stratégique pour Azuki. Comme pour l’ensemble des projets NFT.
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Charles Ledoux
