Dans une tribune, le député LREM Jean-Michel Mis et le patron de Crypto4all, Rémy Ozcan, défendent la nécessité de faire de la France un puissant écosystème blockchain. La solution : fédérer au sein de la Fédération française des professionnels de la Blockchain (FFPB).
Tant qu’on considèrera d’investir dans un domaine risqué uniquement lorsque tout le monde l’a déjà fait, soit globalement lorsque ce n’est plus risqué, on restera dans la réaction non dans l’action,” se désolait lors de l’EthCC Alexandre Stachtchenko.
Et si le directeur général de Blockchain Partner appelait à plus de volontarisme, c’était également au nom de la souveraineté numérique. Ce thème est également au cœur de l’appel lancé par Rémy Ozcan et Jean-Michel Mis.
La blockchain, le virage technologique à ne pas manquer
Dans une tribune, les deux hommes, respectivement chef d’entreprise et député de la majorité, exhortent l’écosystème hexagonal à agir de concert. Objectif annoncé : faire de la blockchain le « fer de lance de la souveraineté numérique française ».
Les deux fondateurs de la tout juste née Fédération française des professionnels de la Blockchain estiment en effet que cette souveraineté est en péril. Les « précédents virages technologiques manqués d’Internet et du Cloud » ont laissé des traces. La bataille de la 5G est mal engagée en Europe.
« Demain, celle de la Blockchain. Souhaitons-nous une troisième débâcle ? » Interpellent-ils. La réponse viendra cependant avant tout des professionnels de la blockchain eux-mêmes. Pour Ozcan et Mis, l’écosystème « n’est ni parvenu à se professionnaliser, ni à s’auto-structurer. »
Un écosystème français « fragmenté » et individualiste
Jugé « fragmenté, prédominé par les intérêts individuels, freiné dans son développement », cet écosystème a donc besoin de concertation et d’être « défendu d’une seule voix ». L’ambition de la FFPB, pour ses fondateurs, est donc de porter les normes françaises au niveau international.
L’objectif est également politique afin de rendre la France « audible » sur la scène mondiale. Des « relais dans les couloirs des institutions européennes », mais aussi nationales, doivent y contribuer. La Fédération souhaite pour cela réunir grandes et petites entreprises, universitaires, chercheurs, professions libérales et acteurs publics.
Avec pour « volonté de faire de la France une référence internationale » du secteur de la blockchain, la FFPB promet de s’engager en faveur de la défense exclusive des intérêts des acteurs de l’écosystème. Et ce dans une approche « plurisectorielle » (finance, tourisme, immobilier, gaming…). La technologie blockchain serait en outre une partie intégrante de la gouvernance de cette fédération.
A noter que l’industrie blockchain française n’est pas totalement sans représentation. En début d’année, une dizaine de crypto-acteurs, dont Ledger, Ark et ConsenSys, ont créé l’ADAN, une association dont le but est de développer le secteur des actifs numériques en France.
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