Alors que la plateforme Binance est toujours en proie à une surveillance stricte des autorités réglementaires et financières mondiales, sa situation se détériore particulièrement au Nigeria. L’un de ses plus hauts responsables, Tigran Gambaryan, est en détention dans une affaire juridique complexe et est maintenu dans l’isolement de la prison depuis quelques mois par les autorités nigérianes.
Les efforts législatifs américains pour libérer Tigran Gambaryan
Un membre du Congrès des États-Unis, pro-crypté du nom de Rich McCormick, a récemment présenté un projet de loi qui a fait couler de l’encre parmi les acteurs crypto-monnaies.
Ce projet intitulé “Exhortation au gouvernement du Nigéria à libérer immédiatement l’employé de Binance, Tigran Gambaryan, de sa détention”, vise à appeler le Nigéria à libérer Gambaryan, qu’on dit détenu dans des conditions atroces selon ses avocats.
Le mois dernier, des sympathisants à la loi publiée, French Hill et Chrissy Houlahan, ont poursuivi cette cause encore plus loin en se rendant sur le sol nigérian. Ils ont décrit un tableau sombre de la santé de Gambaryan, en proie au paludisme et à une double pneumonie. Leur rapport a promptement été démenti par les autorités pénitentiaires locales.
Malgré cela, la communauté crypto et les défenseurs des droits de l’homme crient à l’injustice, appelant à la libération de Gambaryan, soutenus par McCormick qui représente la famille Gambaryan en Géorgie.
Les accusations portées par le Nigeria contre Binance et ses dirigeants
L’origine de cette détention est assez simple. Les autorités nigérianes ont accusé Binance et certains de ses dirigeants de blanchiment d’argent. Gambaryan, avec un collègue nommé Nadeem Arjarwalla, arrêté à la suite d’un voyage sur le terrain pour des discussions réglementaires, mais alors que le dernier a réussi à s’échapper des mailles de la prison pour rejoindre le Kenya, le second est en prison.
The #Binance Law Enforcement Training team headed to Africa to conduct sessions in Kenya, Nigeria and South Africa.
These sessions are part of our broader commitment to help law enforcement agencies around the globe to combat cybercrimes. pic.twitter.com/CDBxAQ8Sez
— Binance (@binance) December 6, 2023
Même si le FIRS a abandonné les accusations de fraude fiscale, l’EFCC poursuit catégoriquement les charges de blanchiment d’argent.
De leur côté, Binance maintient la farouche réfutation de la part de Gambaryan, affirmant qu’il n’est pas une grande figure de la société et reste déterminé à faire sa sortie, étant donné que, selon eux, toute cette affaire n’est qu’un malentendu.
L’aversion du gouvernement nigérian contre les échanges de crypto-monnaie
Cette année, la monnaie nigériane a chuté considérablement, perdant plus de la moitié de sa valeur. Cette situation imputée par les autorités à la tendance haussière des crypto-monnaies. Le gouvernement nigérian a donc, dans un dernier effort désespéré pour restaurer l’économie, rendu illégaux les principaux échanges de cryptoactifs, blâmant les échanges P2P.
C’est une interdiction qui a envoyé des ondes de choc, une qui a eu des effets extrêmement négatifs à la fois sur les opérations de Binance et sur les utilisateurs de Binance au Nigeria.
Alors que l’affaire est toujours en instance, l’effet économique de ce conflit se fait sentir dans tout le pays, ajoutant de la pression dans un endroit où la pression ne peut être supportée, et rendant la situation encore plus sombre pour toutes les parties prenantes impliquées.
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