En mars dernier, l’Ukraine avait reçu un NFT CryptoPunk, peu de temps après avoir lancé sa collecte de fonds en cryptos. Près de 3 mois plus tard, celui-ci a été vendu à un acheteur anonyme pour 90 ETH, soit un peu plus de 100 000 dollars au cours actuel.
Cette nouvelle a été annoncée hier par le vice-ministre ukrainien de la transformation numérique et responsable de la collecte de fonds de cryptomonnaies Alex Bornyakov, par l’intermédiaire de Twitter. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cela constitue une preuve de plus, s’il en fallait, de l’impact positif que peuvent avoir les cryptomonnaies sur la société.
Breaking news on crypto donations: #CryptoPunk #5364 has been sold for 90 ETH. It's over $100K. Few months ago this NFT was donated for @_AidForUkraine fund. Crypto community continues to support Ukraine.
— Alex Bornyakov (@abornyakov) June 20, 2022
Un geste avant-gardiste et qui a fini par payer
Lancer une collecte de fonds réservée aux cryptomonnaies pour faire face aux temps de guerre est une idée novatrice, dans l’air du temps. Et rétrospectivement, il est indéniable qu’il s’agissait d’une idée brillante et très rentable.
En effet, la communauté crypto s’est montrée très impliquée pour cette cause dès le départ, comme l’a fait savoir Bornyakov. Ainsi, c’est l’équivalent de pas moins de 135 millions de dollars qui ont été donnés en cryptomonnaies à l’Ukraine, depuis le lancement de la collecte de fonds en février.
Parmi cela, on peut évoquer la vente d’un NFT représentant le drapeau de l’Ukraine, pour 6,75 millions de dollars. Plus récemment, le groupe de rap ukrainien et vainqueur de la dernière édition de l’Eurovision, Kalush Orchestra, a mis en vente son trophée. Cela leur a permis de récolter près d’un million de dollars en ETH, tout cela directement reversé dans le fonds.
Des actions positives, y compris pour le web3
Ces événements sont bien évidemment grandement bénéfiques pour l’Ukraine, mais aussi pour l’univers du web3, puisque ces actions démontrent qu’il est possible de faire de grandes choses, que ce soit avec les cryptomonnaies ou avec les NFT.
En clair, qu’il ne s’agit pas simplement d’actifs spéculatifs, mais qu’il est bel et bien possible de s’en servir à bon escient, afin de servir à de grandes causes humanitaires, comme c’est ici le cas.
Ce sont ces actions qui contribueront à la “dédiabolisation du web3“, qui est, disons-le, un univers encore très mal vu par une grande partie de la population.
Une révolution pour les prochains conflits géopolitiques ?
Dans une certaine mesure, en ce qui concerne les cryptos, l’Ukraine a servi de “cobaye”, puisque où l’incorporation des cryptomonnaies en temps de guerre est une démarche absolument inédite. De plus, la création de cette collecte de fonds a permis de mettre en exergue des avantages évidents des cryptomonnaies face à la monnaie fiduciaire. Par exemple, les cryptomonnaies peuvent généralement être déplacées et transférées de façon bien plus rapide et fluide que le dollar.
Toutefois, des dérives potentielles ont également pu être constatés. Ainsi, le Fonds monétaire internationale (FMI), a alerté, en avril dernier, sur la manière dont la Russie pourrait se servir des cryptomonnaies afin de contourner les sanctions économiques qui leur ont été infligées. La secrétaire au Trésor des États-Unis a néanmoins déclaré que ce comportement n’avait pas été spécialement constaté à ce jour.
Quoi qu’il en soit, l’instauration du côté de l’Ukraine pose de nouvelles questions et ouvre de nouvelles portes en ce qui concerne les cryptomonnaies ainsi que les NFT, et leur utilité “dans le monde réel”.