Il existe, pour l’instant, une sorte de vide juridique autour des memecoins. Ce vide, l’industrie en est bien consciente et en joue parfois. Mark Longo, propriétaire de Peanut the Squirrel, a ainsi décidé d’attaquer Binance pour les droits d’auteur de la mascotte.
Mark Longo attaque Binance pour Peanut the Squirrel (PNUT)
Peanut the Squirrel est un memecoins qui a connu un franc succès. L’actif a connu une explosion de valeur après être passé de 0.05$ à 1.05$, soit une hausse de +2,000%.
Seul problème, le nom et la mascotte exploités par Binance appartiennent en réalité à un homme nommé Mark Longo. À l’origine, Peanut était utilisé à des fins éducatives dans le cadre du bien-être animal. Son créateur a donc décidé, en toute logique, d’entreprendre des actions légales contre Binance.
Il réclame notamment que Binance cesse d’utiliser sa mascotte ainsi que son nom. Faute de quoi, la plateforme lui sera redevable de 150,000$.
Un cas sans précédent
Les lois concernant les droits d’auteur sont bien connues. Il n’aura pas fallu attendre l’avènement des crypto-monnaies pour ça. L’affaire entre Mark Longo et Binance constitue toutefois une première historique en la matière dans le secteur des crypto-monnaies.
Inutile alors de mentionner à quel point il s’agit d’une première historique pour les memecoins qui ne représentent que 9% de l’industrie.
Pour l’heure, aucune loi ne protège les droits d’auteur dans ce cas spécifique. Le secteur des memecoins est réputé pour être un secteur fait d’élément reposant sur la culture internet. Alors, où situer la barre entre droits d’auteur et la simple utilisation d’images populaires ?
Droits d’auteur et memecoins : un écosystème en danger ?
À la suite de l’annonce de Mark Longo, le PNUT a subi une baisse de valeur de -8.7%. Autant dire que l’impact a été représentatif. Cependant, Peanut the Squirrel n’est finalement pas le seul memecoin à utiliser l’image d’un personnage existant.
Que dire de Pepe the Frog, le personnage de Matt Furie, utilisé dans plusieurs centaines de tokens à l’heure actuelle ?
La loi n’est pas encore claire sur le sujet. Toutefois, dans le cas de l’exploitation commerciale d’une image sans les droits nécessaires, les plateformes pourraient se voie sanctionner lourdement.
L’affaire entre Binance et le créateur de Peanut the Squirrel se déroule aux États-Unis. En France, la violation des droits d’auteur est punie d’une peine de 300,000€ d’amende et de 3 ans d’emprisonnement (CPI, art. L. 335-2 s).
Sources : Mark Longo sur X
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
