Apple Pay et Paypal sont les deux wallets les plus utilisés. Outils majeurs du paiement dématérialisé, ces derniers pourraient pourtant trouver de la concurrence. En cause, une décision conjointe des banques américaines.
Un wallet pour rester concurrentiel
L’industrie financière est remarquablement vaste. Si, jadis, les banques avaient le monopole, l’époque tend à être révolue.
À l’heure du numérique, ce sont PayPal et Apple Pay qui restent les wallets les plus utilisés. Aux États-Unis, les banques le plus importantes du pays ont décidé de sévir.
Bank of America, JP Morgan Chase et Wells Fargo souhaitent donc entrer en concurrence directe avec les deux géants, selon un rapport du Wall Street Journal.
Le but sera de proposer un portefeuille numérique permettant de payer les commerçants, exactement de la même manière qu’avec Apple Pay et Paypal.
La décision est conjointe. Le nouveau service pourrait être géré par Early Warning Services LLC. Le produit sera, par ailleurs, compatible avec Visa et Mastercard, les deux produits phares de l’industrie banquière.
La rencontre sera frontale entre le nouveau wallet made in USA et les services de paiement dématérialisés les plus en vogue.
PayPal et Apple Pay pourraient voir leurs performances diminuer si l’opération est un succès. Les institutions financière perdent, en effet, le contrôle sur les utilisateurs au travers de ces services. En conséquence, il était nécessaire pour elles de réagir.
Apple Pay et PayPal peuvent ils rester au top ?
L’arrivée de ce nouveau wallet pourrait toutefois ne pas se faire en tambour et en cérémonie. Le chemin sera pavé d’embûches pour les grandes banques américaines.
Si Paypal pourrait voir son influence diminuer, il en est tout autrement pour Apple Pay.
Apple Pay possède encore des billes du côté de Stripe et de Goldman Sachs. Ses parts de marchés continuent à évoluer de manière positive, et le cours de son action est à +10.14 sur le mois écoulé, soit +7.74% selon MSN finance.
Les banques américaines espèrent que 150 millions de cartes se lieront au nouveau wallet. Toutefois, il faudra respecter certaines conditions : transmettre un numéro de téléphone et une adresse mail ; avoir une carte bancaire activée en ligne ; être à jour dans ses paiements.
Le wallet qui cherche à se substituer à Apple Pay et Paypal devrait arriver d’ici la moitié de l’année 2023. Si la formule fonctionne du côté des clients, la question reste en suspens pour les commerçants et les frais éventuels.
Les cryptos comme solution unique
La problématique que risque de rencontrer le wallet des banques américaines est très similaire à celle des cryptomonnaies.
Si une partie de la population a déjà adopté massivement le bitcoin, peu de commerçants sont en réalité équipés pour recevoir des tokens.
En cause, un manque d’information, un manque d’équipement, mais aussi, bien trop souvent, un manque de lucidité.
Le wallet proposé par les banques américaines proposera, sans aucun doute, des performances remarquables et des services très honorables.
Néanmoins, la question de la centralisation se pose à nouveau, à l’heure où de plus en plus de pays adoptent le bitcoin.
La décentralisation est au cœur des débats, et le droit à la vie privée l’est tout autant. Les utilisateurs recherchent une solution afin de pouvoir barrer la route à une intrusion discutable quant à leurs données personnelles.
Le projet de wallet proposé par les gens ne vient malheureusement pas répondre à la problématique. Par ailleurs, il ne garde pas non plus la porte ouverte aux personnes isolées sans accès au système bancaire.
Selon Forbes, plus de 1.7 milliards d’adultes dans le monde n’ont pas accès au système bancaire traditionnel. Cette proposition de wallet ne représente donc, pour ces dernières, qu’un coup d’épée dans l’eau.
Sources : MSN finance, Wall Street Journal, Forbes
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