La Securities and Exchanges Commission (SEC) américaine pourrait-elle être en passe d’adopter la réglementation Européenne (MiCA) en termes de cryptoactifs ? C’est ce que suggérait Anne Maréchal, il y a quelques jours, au dernier dîner du Club Saint-Alex.
Le Club Saint-Alex a bien compris que l’adoption était en marche
C’est dans le luxe et la tradition que l’hôtel Regina a, une fois de plus, accueilli la Club Saint-Alex, le 25 mars dernier. Peu avant 19h30, les discussions animent déjà le salon Saint-Honoré qui accueille déjà les membres avides de networking.
Alexandra Salomatin, Christophe Debien et Fabrizio Delage, du fait de leurs expériences respectives, ont bien saisi les enjeux européens et internationaux actuels. Pour Fabrizio, le Club Saint-Alex est en train de devenir le Yacht Club du Web3, soit une entité unique en son genre en plein Paris.
Outre les environnements luxueux offerts par le club, l’arrivée régulière de nouveaux membres ne manque de marquer la nécessité d’un networking de qualité au sein d’un environnement en constante évolution, tant sur le plan régulatoire que technique.
Coinbase se positionne en faveur de la liberté économique à l’échelle mondiale
Côme Prost Boucle, Country Manager de Coinbase, que nous avions interviewé en février dernier, était présent en tant qu’invité d’honneur.
Côté expert, les membres ont pu bénéficier de la vision unique d’Anne Maréchal, juriste et ex-Directrice des affaires juridiques de l’AMF.
Après le traditionnel discours de bienvenue d’Alexandra Salomatin, Christophe Debien et Fabrizio Delage, ils laisseront la place au Country Manager de Coinbase.
L’intervention de Côme Prost Boucle a permis de mettre en avant le phénomène d’adoption autour des crypto-monnaies en France, mais aussi en Europe.
« Chez Coinbase, nous sommes persuadés que la liberté économique dans le monde peut être atteinte par les cryptos. Elles permettent d’entreprendre, d’épargner, d’investir et de vivre dignement », déclare-t-il d’emblée.
Comme il l’a expliqué aux membres, Coinbase est, à ce jour, convaincu que l’adoption se fera au travers d’un wallet efficace et simple d’utilisation. Il cite également les derniers chiffres de l’ADAN selon lesquels le nombre de personnes détenant des cryptos dans l’hexagone est en hausse évidente.
Pour rappel, ces données indiquaient, l’année dernière, un taux de 12 % concernant le nombre de français possédant des cryptos. Selon le Country Manager, ces données pourraient facilement être revues à un taux de 18 % avant la fin de l’année.
Réglementation crypto aux États-Unis : Anne Maréchal optimiste quant à MiCA aux US
Faisant suite à l’intervention de Côme Prost Boucle, Anne Maréchal se présente comme juriste ayant travaillé pendant 8 ans comme Directrices des affaires juridiques de l’autorité des marchés financiers (AMF).
Entre autres, c’est elle qui a travaillé sur l’écriture d’un texte qui permettrait « une réglementation adaptée à la blockchain et inspirée de la réglementation financières. »
« À l’époque, en 2018, de nombreux acteurs de la blockchain arrivaient à l’AMF et voulaient organiser des ICO. »
Elle comprendra bien vite que les cryptos étaient en réalité, dans la plupart des cas, des instruments non régulés.
Anne Maréchal nous confie également :
« À l’époque, j’avais appelé mes homologues américains pour savoir comment ils voyaient les choses. Ils m’ont dit qu’ils allaient appliquer la réglementation financière et que, comme elle n’est pas adaptée à la blockchain, les choses allaient mal se terminer. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé. »
L’experte nous expliquera alors qu’elle revenait tout droit du CES de Las Vegas. Là-bas, le besoin de régulation se fait grandement ressentir. Un investisseur milliardaire lui a d’ailleurs demandé ses conseils afin de faire appliquer MiCA aux US.
Ainsi, selon elle, les États-Unis vont adopter MiCA :
« Il y a quelque temps, le président Trump a annoncé qu’il allait mettre en place une réglementation de la blockchain. Je pense qu’ils vont adopter quelque chose qui ressemble très fortement à MiCA, voire inspiré directement de MiCA. Pourquoi ? Parce que MiCA a posé un standard extrêmement clair pour ce monde-là. »
Si la SEC accepte effectivement d’accepter MiCA ou, en tout cas, une régulation similaires, la balle est dans le camps de l’Europe, et même de la France. L’hexagone est précurseur en termes de régulation financière.
Pour rappel, la régulation US arriverait avec 6 ans de retard en comparaison avec la France. Les marchés américains et Européens joueraient alors à armes égales sur les marchés financiers.
Du côté du Club Saint-Alex, Alexandra Salomatin et Fabrizio Delage se félicitent à nouveau du succès de cette soirée, et remercie, une fois de plus, les Alexiens et les Alexiennes pour leur présence.
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
