On ne présente plus Michael Saylor, PDG et fondateur de MicroStrategy, l’entreprise avec la plus grosse réserve de Bitcoin au monde. Le plus gros défenseur du Bitcoin qui en accumule des centaines de milliers a changé d’avis. Désormais, il existe un “second best”, après une interview bien connue, il affirmait qu’il n’y avait que Bitcoin avec une phrase culte désormais.
There is no second best !
Le changement de perspective et les erreurs de Saylor
Autrefois féroce détracteur d’Ethereum et des altcoins, Michael Saylor s’excuse presque de ses opinions antérieures. Au-delà du soutien qu’il apportait à Bitcoin, il avait annoncé sur scène devant le monde entier qu’Ethereum n’aurait jamais le même statut que Bitcoin.
En plus de ça, la SEC ferait en sorte que son ETF ne verrait jamais le jour. Difficile de lui en tenir rigueur, personne ne voit le futur, mais Saylor va plus loin que simplement dire qu’il avait tort. Son point de vue global au sujet d’Ethereum a évolué et cela n’a rien à voir avec les décisions gouvernementales.
Lors d’une interview postée hier sur la chaîne Altcoin Daily, très connue outre-atlantique, il a bel et bien admis avoir changé d’avis. Comme il l’explique dans l’interview, son revirement a commencé en raison des déclarations de Donald Trump. Voilà ce qu’il fallait pour qu’il change d’avis, le futur Président des États-Unis.
Lorsque le président Trump a reconnu l’influence croissante des cryptomonnaies, Saylor s’est fait une idée. Mais il n’est pas le seul, qui d’entre nous n’a pas cette année entendu que Trump était pro crypto et leur discours a changé avec lui ?
De ce fait, Saylor a souligné que le changement et le soutien des politiques était positif. Ethereum et les altcoins jouissent d’un avenir plus radieux grâce à ce changement politique.
Les attentes de Saylor pour la suite
Saylor entrevoit deux scénarios pour la suite d’Ethereum. Spoiler alert, Bitcoin gagne dans tous les cas.
Premièrement, le Bitcoin reste ce qu’il est aujourd’hui avec son cadre actuel. Les autres cryptos Ethereum, en tête, eux, restent dans la zone grise et les réglementations actuelles et floues. Ce qui ne leur permet pas de briller autant et de faciliter leur utilisation comme c’est le cas de Bitcoin.
Deuxièmement, le plus probable, la guerre contre les cryptomonnaies au sens large se termine. Ce scénario positif permettrait de créer un cadre clair et surtout en faveur de ces actifs. Un avenir radieux autant pour Bitcoin que pour Ethereum qui verrait prospérer l’ensemble du marché crypto.
Le cadre qui va réguler les cryptomonnaies devenant la réalité, Saylor se voit obligé de changer son fusil d’épaule. Il estime donc que Bitcoin est prêt à connaître une croissance significative. Jusque-là, rien de nouveau, outre le fait qu’il augmente encore et toujours plus ces prévisions. Au lieu de croître de 20 à 40 % par an, le roi des cryptomonnaies pourrait être propulsé beaucoup plus rapidement que prévu.
Ses estimations porteraient cette classe d’actif à 280 000 milliards de dollars. Ce calcul implique une capitalisation jusqu’alors inconnue, à savoir un multiple de 147, soit un prix avoisinant les 15 millions par BTC. C’est un positivisme à toutes épreuves, il ne précise pas la variable du temps, mais sans nul doute qu’il ne parle pas pour cette décennie.
La renaissance des cryptomonnaies selon Michael Saylor
Pour ce qui est des autres cryptos, les altcoins avec Ethereum en tête, il s’attend à un nouveau souffle. L’émergence d’une structure claire de régulation, si souple, ne peut être que positive et appelle cela “la renaissance des cryptomonnaies”. Selon lui, des millions de cryptomonnaies pourraient voir le jour, ce qui ne peut qu’entraîner la croissance de tout cet écosystème, mais aussi de l’économie globale qui tourne autour.
Bien que des revers, du type : hacks, fraudes, Ponzi, peuvent en découler, c’est une économie numérique florissante à l’horizon.
Il souligne la nécessité d’un cadre régulateur précis et clair. Saylor pense que cela ne peut que fonctionner uniquement si les lignes rouges sont clairement définies. Il fait surtout référence à tout ce qui est actif tokenisé comme les stable coins. Ce sont les piliers d’une économie 100 % numérique et ils ne sont rien d’autre que des RWA qu’il faut clairement encadrer. Selon une autre de ses prédictions, nous pourrions voir très rapidement les 1 000 milliards franchis exclusivement sur les stable coins.
Ethereum tout comme Bitcoin devraient bénéficier de toutes ces avancées. Il ne fait nul doute que de ce cadre régulateur nouveau et sous l’influence de Trump, nous assistions à la naissance de millions de nouveaux actifs numériques.
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
