En marge de la Paris Blockchain Week, Eric Lombard, ministre de l’Économie et des Finances, intervenait au sujet de la blockchain. Au ministère de l’Économie et des Finances, un événement organisé par SG-Forge accueillait quelque 800 participants. Au cours de son allocution, le ministre a salué la blockchain comme une « révolution » tout en appelant à un cadre réglementaire clair.
Un positionnement en faveur de l’innovation blockchain et de la régulation
C’est dans l’une des salles de conférence du ministère de l’Économie et des Finances qu’est intervenu Eric Lombard, la semaine dernière.
Le ton est vite donné. Pour le ministre, la blockchain est une véritable révolution qui ne doit pas être freinée, mais encadrée de manière intelligente. Il a d’ailleurs insisté sur la nécessité de protéger les investisseurs, tout en expliquant que « la blockchain permet d’établir un avantage compétitif en créant le bon écosystème. »
La France semble ainsi se placer comme un véritable leader. En effet, si Emmanuel Macron aime rappeler que la France possède de nombreux talents, Le ministre rappelle qu’il est aussi important de garantir un environnement de confiance.
« Nous pouvons participer à la progression et la révolution proposée par ces technologies. La blockchain permet des transactions plus rapides, plus fluides et plus transparentes », a déclaré Eric Lombard.
Sur le sujet, la régulation MiCA a été largement saluée :
« La régulation européenne, MiCA, permet un cadre mieux régulé et plus clair pour l’ensemble de l’industrie. Ce cadre régulatoire doit continuer à faciliter l’innovation. »
Blockchain en France et compétitivité américaine
En matière d’innovation, les États-Unis font figure de modèle dans le monde de la technologie. À ce titre, le ministre a rappelé la situation internationale, notamment celle du nouveau continent. Pour lui, la France et l’Europe ont une carte à jouer sur le terrain de la régulation :
« Aux États-Unis, le régulateur fait preuve de précaution. Le gouvernement américain n’a pas encore proposé de cadre réglementaire. Une raison de plus pour investir en Europe, si je puis ajouter en passant », déclare-t-il avec une note d’humour.
En France, il faudra intégrer la blockchain et les technologies associées au sein du système économique traditionnel.
« La technologie blockchain peut réintroduire la notion de compétitivité au sein de la finance. Nous comptons également sur sa capacité de décentralisation. »
Eric Lombard a tenu à évoquer Circle. Pour lui, il s’agit d’un très bon exemple « d’outils intéressant pour la compétitivité. »
Une CBDC ? Le gouvernement y est favorable
Si la notion de CBDC est pourtant perçue comme liberticide, le ministre des Finances ne s’y oppose pas. Bien au contraire, il a tenu à féliciter les efforts de la Banque centrale européenne et de la Banque de France en la matière.
« Les CBDC sont une proposition intéressante. La France continue de supporter ces décisions. Nous accueillons et félicitons leur décision de continuer à travailler au CBDC pour les particuliers. L’idée d’un Ledger unie est prometteuse. »
Enfin, l’allocution d’Eric Lombard se terminera sur une note plus philosophique. Selon lui, la blockchain est une forme de révolution évidente. Néanmoins, il s’agit également d’une « révolution politique qui challenge l’autorité traditionnelles et verticale. »
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
