La Banque des règlements internationaux (BRI) vient de publier son rapport annuel. D’après elle, les crypto-monnaies sont surtout des risques et des préoccupations plutôt que des actifs à prendre au sérieux.
Le rapport annuel de la BRI : les risques liés aux crypto-monnaies
La Banque des Règlements Internationaux (BRI) a publié, comme chaque année, son rapport annuel. Véritable banque des banques, elle sert majoritairement à coordonner les banques centrales et gère les réserves de devises de ces dernières.
Dans un document long de 260 pages, l’entité bancaire centrale se penche évidemment sur les crypto-monnaies. En cause, un progrès important de cette catégorie d’actifs si particulière.
Cependant, on ne peut pas dire que la BRI soit la grande amie des crypto-monnaies. Elle explique notamment que sse travaux ont porté sur les « risques » liés aux crypto.
Elle a également exploré les « risques » sérieux de la DeFi et a conclu que les stablecoins montrent « des limites et pourraient accroître les risques ». Au total, le mot « risque » est mentionné pas moins de 82 fois.
La surveillance des marchés, une priorité pour la BRI
À la tête de la BRI, Augustin Carstens, qui se félicite de son projet de surveillance des marchés décentralisés. Nommé Atlas, celui-ci permet à la banque des banques de surveiller – une fois de plus – les risques liés aux crypto-monnaies :
« Le Project Atlas a recueilli des données auprès de nombreuses crypto-bourses et blockchains publiques à l’échelle mondiale. Son tableau de bord fournit des visualisations claires des flux internationaux de cryptoactifs. Les banques centrales disposent ainsi d’informations essentielles sur l’importance macroéconomique des marchés des cryptoactifs et de la finance décentralisée, ainsi que sur les risques potentiels qu’ils posent pour la stabilité financière », précise le document.
Nul besoin de lire entre les lignes pour comprendre que la banque des banques est peu rassurée par les crypto-monnaies et qu’elle semble surtout y voir un danger plutôt qu’autre chose. Paradoxalement, la BRI explique tout de même que la tokenisation de la monnaie et des actifs représente « un grand potentiel ».
Cependant, à l’inverse des idées propres aux notions de crypto-monnaies, la BRI voit surtout l’opportunité d’une tokenisation centralisée. Le potentiel des actifs est donc bien compris par l’entité qui souhaite malheureusement détourner les cryptos de l’une de leurs fonctions première : la protection contre la censure.
Sources : Rapport annuel de la BRI
Sur le même sujet :
- L’essor des cryptos en Russie : la banque centrale s’en mêle
- Collaboration exclusive entre Ripple et la banque centrale de Géorgie
- La Banque Centrale européenne passe à la « phase de préparation » pour l’euro numérique
Partager
Romaric Saint Aubert
Journaliste
