Donald Trump vient d’être élu 47ᵉ président des États-Unis. Alors que le camp républicain célèbre la victoire de leur leader, il est temps de retourner sur les plans de Trump concernant l’espace crypto.
Remaniement de la SEC et interdiction de CBDC
Au programme de Donald Trump, on retrouve d’abord la Securities & Exchange Commission (SEC). Présidée par Gary Gensler, celle-ci ne trouve ni les grâces de Trump, ni celles des détenteurs de crypto.
« Les républicains mettront fin à la répression crypto illégale et anti-américaine des démocrates et s’opposeront à la création d’une monnaie numérique de banque centrale », avait déclaré Donald Trump pendant sa campagne.
Il avait également déclaré qu’il « mettrait dehors » Gary Gensler, et qu’il mettrait fin à la tyrannie d’Elizabeth Warren. Pour l’heure, Elizabeth Warren conserve toutefois sa place.
Concernant la création d’une CBDC, le nouveau président américain avait jugé le principe liberticide.
Trump a des plans concernant le cadre réglementaire des cryptos
Le président récemment élu avait mentionné la création d’un comité consultatif présidentiel. Selon lui, ce dernier servirait à s’assurer de la création de réelles lois concernant la régulation des cryptoactifs.
« Nous aurons des règlements, mais à partir de maintenant, les règles seront écrites par des gens qui aiment votre industrie, pas qui détestent votre industrie », déclarait Trump.
La problématique est peut-être un peu plus subtile qu’un simple problème de goût. Toutefois, il semble cohérent que les règles de l’industrie crypto soient écrites par des représentant qui comprennent l’industrie et s’y attachent.
Conserver du bitcoin (BTC) et rembourser la dette américaine
Donald Trump voit en Bitcoin une opportunité de régler la dette des États-Unis. Celle-ci s’élève actuellement à 122.30% du PIB du pays, soit 23,792,006,000,000$ environ. Celle-ci augmente d’approximativement 9,843$ par seconde, soit 850,450,665$ par jour. Des chiffres plus qu’alarmants.
L’idée de Trump est de constituer une réserve en bitcoin (BTC). Pour cela, il souhaite d’abord que le gouvernement ne vende plus les actifs saisis lors de procédures judiciaires, mais les conserve.
En parallèle, il a déclaré, il y a quelques jours, qu’il souhaitait que « tous les bitcoins restants soient minés aux États-Unis. » Cela permettrait effectivement de faire grandir la réserve de BTC du pays de manière considérable et, finalement, de rembourser une partie importante de la dette américaine.
« Peut-être que nous allons rembourser 35,000 milliards de dollars en crypto », avait-il suggéré.
Libérer le fondateur de la Silk Road
Ross Ulbricht est le fondateur de la Silk Road, une plateforme en ligne qui vendait de nombreux produits illicites sur le dark web. La plateforme utilisait majoritairement les crypto-monnaies, à l’époque, comme moyen d’échange.
Après avoir passé environ 11 années en prison, Ross Ulbricht pourrait se voir libéré par Donald Trump lui-même :
« Il a déjà servi 11 ans. Nous allons le ramener à la maison », avait déclaré Trump, ajoutant qu’il le ferait dès le premier jour de son mandat.
L’investiture de Donald Trump aura lieu le 20 janvier. D’ici là, d’autres annonces de la part du candidat républicain viendront probablement s’ajouter aux précédentes. Pour l’heure, aucun discours officiel n’a été prononcé par Donald Trump, ni au sujet des cryptos, ni au sujet des élections.
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
