Farcana est un jeu de tir en équipe 4v4 qui se distingue par son approche unique du gaming sur la blockchain. Pour en savoir plus, nous avons rencontré Ödül Küçük, Directeur de publication du projet et ex-employé chez Riot Games.
Une révolution sur la blockchain en plaçant le gameplay au centre du projet
Farcana se distingue par son approche. La plateforme cherche à mettre l’accent sur l’expérience de jeu. Farcana est développé sur Unreal Engine 5 et propose des batailles PvP, des héros uniques et un gameplay largement inspiré des MOBA.
« Nous donnons la priorité au gameplay plutôt qu’à l’intégration de la blockchain », souligne Ödül Küçük.
À l’inverse de nombreux jeux Web3, la plateforme cherche avant tout à offrir un plaisir de jeu sans pareil, tout en intégrant discrètement les technologies offertes par la blockchain.
Cette intégration permet aux joueurs d’être « maîtres » de l’économie. Ils peuvent collecter des NFTs uniques, prendre part à des tournois avec des récompenses en BTC et influencer le développement du projet via la DAO.
« Nous avons un style artistique de science-fiction léger combiné à un système de rôles et d’une balance des capacités repensés, ce qui ajoute une nouvelle profondeur au gameplay », explique le Directeur de publication.
Une vision de la GameFi portée par l’innovation
Ödül Küçük est un ancien cadre de Riot Games, célèbre notamment pour League of Legends. Il est attiré par l’univers de la GameFi, principalement en raison de son potentiel à révolutionner l’industrie vidéoludique.
« Ce qui m’a attiré, c’est l’opportunité d’approfondir l’engagement des joueurs et leur sentiment de propriété d’une manière totalement inédite », déclare-t-il.
Sa vision de Farcana repose alors sur une conviction simple : fusionner le meilleur des jeux traditionnels et des jeux Web3 pour créer des expériences durables.
Son expérience chez Riot Games lui aura bien servi. Il a appris que la clé de la réussite réside dans la relation avec les joueurs.
« Ce qui différencie une bonne entreprise de jeu des autres, c’est le respect pour sa base de joueurs », explique-t-il.
Farcana s’efforce ainsi de créer une communauté robuste, en plaçant les besoins des joueurs avant la monétisation.
Les joueurs de plus de 20 ans se rappelleront, non sans nostalgie, une époque que le Directeur de publication évoque :
« Avant les NFT, avant les tokens, avant la monétisation, il y a le plaisir de jouer et la qualité du gameplay. »
Entre la blockchain est le jeux vidéo, comment briser les barrières
La blockchain ne se limite pas à la spéculation ou la création d’une économie pay-to-win. C’est en tout cas l’idéologie que défend Farcana.
« La blockchain permet une véritable propriété des actifs dans le jeu et crée de nouveaux modèles économiques. Imaginez pouvoir utiliser votre personnage préféré dans Minecraft, Mario Kart et Farcana. C’est puissant d’un point de vue émotionnel », déclare l’Ödül Küçük.
L’aspect le plus prometteur, pour lui, est la possibilité de transférer des actifs d’un jeu à l’autre, permettant alors de créer un écosystème interconnecté.
Cependant, les joueurs traditionnels restent sceptiques. Ödül Küçük, de son côté, croit que la blockchain finira, quoi qu’il arrive, par s’imposer dans le gaming :
« Quand la blockchain est intégrée de manière transparente et améliore l’expérience sans être intrusive, les joueurs l’adopteront naturellement. »
L’essentiel, pour lui, est de créer des jeux qui sont avant tout amusants, plutôt que de se concentrer sur les mécanismes de gain.
Il met cependant en garde contre le concept de play-to-earn. Selon lui, si le focus est trop porté sur le fait de gagner de l’argent, les jeux transactionnels deviennent non immersifs. Il s’agirait alors de trouver un équilibre entre les incitations économiques et le plaisir de jeu.
Vers une nouvelle forme de gaming
Le CEO de Farcana pense que, d’ici 5 à 10 ans, la frontière entre les jeux traditionnels et les jeux blockchain aura disparu.
« Les jeux Web3 les plus réussis seront ceux qui offriront une expérience fluide, où la blockchain améliore le sentiment de propriété et la communauté sans être intrusive », déclare-t-il.
Pour lui, dans l’avenir, les actifs pourront être transférés entre plusieurs jeux, créant alors un monde numérique davantage connecté et encore plus immersif.
Au travers de son approche unique et de sa philosophie, Farcana se positionne parfaitement pour mener la marche.
« Si les joueurs aiment votre jeu, ils investiront naturellement », conclut Ödül Küçük, insistant sur l’importance de construire des expériences durables dans l’univers des jeux Web3.
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
