Le désaccord entre la France et les réseaux sociaux s’accentue. Alors que le gouvernement se positionne face à X et Facebook, plusieurs solutions sont ainsi à envisager. Dans l’espace crypto, les réseaux sociaux décentralisés ne manquent pas.
La France face aux réseaux sociaux
Sur France Inter, Jean-Noël Barrot, ministre de l’Europe et des affaires étrangères, exprime son ras-le-bol. Selon lui, la Commission européenne doit faire preuve de plus de fermeté :
« Si la Commission européenne ne sait pas nous protéger contre ces ingérences ou ces menaces d’ingérence, alors il faut qu’elle rende aux États membres, à la France la capacité de se protéger elle-même », a-t-il déclaré au sujet de X.
Du côté de Meta, rien ne va plus. Mark Zuckerberg a carrément décidé de supprimer les fact-checkers. S’il s’agit d’une forme ultime de liberté d’expression, ce n’est pas ce qu’en retient la France. Dans un communiqué, le gouvernement exprimait son inquiétude concernant la modération des contenus et lutte contre les manipulations de l’information.
De l’inquiétude de Jean-Noël Barrot à la censure, il n’y a qu’un pas. Heureusement, de nombreux projets crypto et blockchain ont été conçus expressément pour cela.
Quelles alternatives décentralisées aux réseaux sociaux ?
Les crypto-monnaies et la blockchain sont des armes redoutables face à la censure. Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp et Thread) est détenu par un seul homme : Mark Zuckerberg. Quant à X, seule Elon Musk est décisionnaire. Toutefois, plusieurs solutions plus équitables et démocratiques existent : les projets SocialFi.
Nostr – Le réseau social sur Bitcoin
Nostr est une solution basée sur le réseau Bitcoin. Chacun peut s’y connecter sans avoir à créer de compte et uniquement grâce à son crypto wallet. Son interface ressemble en tout point à X avec pour avantage une forme de liberté d’expression plus importante.
Ici, les likes et les partage existent, mais il est également possible d’envoyer des sats aux autres utilisateurs pour les encourager quant à leur contenu. Nostr est disponible au travers de nombreux clients web, iOS et Android.
Diamond App – Le clone de X sur la blockchain
Si X venait à disparaître de la France, il y a fort à parier que les CT FR se retrouverait sur Diamond App à un certain point. Diamond App est également construite de la même manière que X. Néanmoins, l’aspect social est mélangé à une forme de marketplace NFT.
Les utilisateurs peuvent ainsi bénéficier d’un réseau social efficace, décentralisé, indépendant, mais aussi d’une exposition aux cryptoactifs, à l’instar des tokens non fongibles. La solution est majoritairement destinée aux habitués de la crypto.
Minds – Un Instagram décentralisé
Si la France décide de bannir Meta, il n’y a pas que Facebook qui deviendra inaccessible. Il sera aussi impossible d’accéder à Instagram, entre autres. Ici aussi, les solutions décentralisées pullulent, mais Minds semble s’être imposée comme la plus populaire d’entre elles.
Minds met l’accent sur la communauté et propose aux utilisateurs des récompenses en crypto. La monétisation y est pareillement possible, tout comme sur les réseaux sociaux habituels. Par ailleurs, on notera une interopérabilité Web2 et Web3.
Mastodon – Le réseau social décentralisé sans crypto
Mastodon est un réseau social qui a vu le jour en 2016 sous sa première version. Il s’agit d’un réseau social distribué, décentralisé et autohébergé. En d’autres termes, il n’existe pas réellement de base de données permettant à une entité supérieure de contrôler les informations des utilisateurs.
La plateforme ne possède pas de crypto-monnaies, mais se positionne comme l’une des meilleures solutions décentralisées disponibles à l’heure actuelle. La communauté y est en pleine croissance et continue de s’agrandir chaque jour. Si le gouvernement français part à l’assaut des réseaux sociaux, Mastodon pourrait bien connaître un afflux majeur du côté de l’hexagone.
Sources : Jean-Noël Barrot sur France Inter, communiqué de France Diplomatie
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Romaric Saint Aubert
Journaliste
