Toulouse, nouvel eldorado pour les cryptomonnaies ? La ville accepte désormais le paiement crypto pour ses transports, ce qui ouvre la voie à de très belles perspectives. Voyons ensemble les implications de cette nouvelle mesure et le bilan qu’il convient d’en tirer, bien que cela soit une nouvelle mesure mise en place en ce début de semaine.
Utiliser ses cryptos pour se déplacer à Toulouse
Depuis ce lundi 17 mars, il est dorénavant possible d’utiliser ses cryptomonnaies dans la ville de Toulouse pour acheter des tickets de bus, de tramway ou de métro. Se déplacer en crypto, cela est une réalité avec le réseau Tisséo. Nous sommes sur une nouvelle qui devrait prendre en ampleur rapidement puisque cela en fait la première ville d’Europe qui accepte ce nouveau moyen de paiement dans son réseau de transport.
D’après Sacha Briand, élu chargé des finances à Tisséo et adjoint au maire, cela est un enjeu de taille :
Cela sera peut-être 20 ou 30 % dans deux à trois ans alors, pour ne pas rater le coche, et dans un souci de modernisation, nous lançons ce moyen de paiement
D’autant plus, en complément, il a eu l’occasion de se prononcer sur le sujet directement sur X, expliquant que la crypto est une conviction à Toulouse et que l’avenir s’annoncerait radieux. Il a également affirmé que :
Comme le ticket rechargeable que nous lançons dans quelques jours, c’est une initiative pour diversifier nos moyens de paiement
Un pas en avant vers l’adoption en France
Concrètement, c’est un véritable pas en avant pour l’adoption de l’écosystème crypto. L’acceptation de la part du réseau Tisséo marque une étape cruciale lorsqu’on se penche sur les chiffres des détenteurs de cette nouvelle forme d’actif. D’après les sondages de l’ADAN de 2024, en partenariat avec KPMG et IPSOS, environ 12 % de la population française possède des cryptomonnaies en 2023, contre 9,4 % sur l’année 2022.
D’autant plus, nous ne sommes pas face à un service de niche qui est utilisé par quelques personnes. Le réseau de transport étant l’une des colonnes dorsales du fonctionnement de la ville, cela pourrait amener les détenteurs à y trouver une manière de dépenser leurs actifs, séduire une partie de la population et attirer de nouveaux habitants au sein de l’agglomération.
Un moyen encore limité qui doit évoluer
Bien que celui puisse être séduisant à l’égard d’une majorité des détenteurs de cryptomonnaies, il convient cependant de nuancer cette bonne nouvelle. Outre le fait que le prix du billet sera légèrement plus élevé pour compenser certains frais, l’unique mode de paiement est Binance Pay de l’écosytème Binance. Nous sommes donc sur une solution qui reste centralisée, obligeant ceux qui souhaitent payer leur billet avec du bitcoin ou de l’ether de passer par un acteur qui ne propose pas de solution non-custodial.
Cela signifie que toutes les transactions seront enregistrées et transmises à l’administration fiscale, qui n’oubliera de rappeler ses contribuables ayant dépassé le seuil des 305 euros de plus-value sur l’année de devoir régler la flat tax. Bien que cela ne semble pas contraignant, le règlement d’un impôt supplémentaire de 30 % sur un volume élevé de transaction pourrait réduire le nombre d’utilisateurs potentiels de cette solution.
Dans ce contexte, les pro-bitcoin voient notamment cela d’un mauvais œil, estimant qu’il est tout aussi simple de passer par une solution non-custodial tel que SwissBitcoinPay. Cela assure à la fois des frais de transactions réduits et une gestion des fonds assurées pour l’utilisateur sans transmettre ses données personnelles. Ainsi, cela permet de rester sur un système de “cash electronic” pour une meilleure flexibilité et une vie privée préservée.
Source : Compte X La Dépêche du Midi
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