En juillet 2019, le premier ministre de Palestine, Mohammad Shtayyeh, évoquait son souhait de se séparer du shekel israélien, devenu monnaie officielle de la Palestine, et de passer aux cryptos. Cinq and plus tard, le shekel demeure, et la Palestine s’engouffre plus que jamais.
De la livre Palestinienne au Shekel israélien
À l’origine, la Palestine possédait sa propre unité monétaire : la livre de Palestine. Celle-ci lui avait été administrée par le Royaume-Uni alors que le pays était sous mandat. Avant cela, les Palestiniens utilisaient la livre égyptienne, ou encore la livre ottomane, avant 1917.
En 1950, c’est le Dinar Jordanien qui sera utilisé pendant 2 ans, juste avant l’arrivée de la livre israélienne en 1952, changée en shekel israélien en 1980. Sous occupation israélienne, de nombreux territoires palestiniens ont cherché à se défaire de la monnaie en question.
C’est ainsi qu’en 2019, lors de l’ouverture du Palestine Center for Computer Emergency Response à Ramallah, le premier ministre de Palestine, Mohammad Shtayyeh, expliquait :
« L’économie palestinienne a environ 25 milliards de shekels circulant dans l’économie locale, mais nous ne sommes pas obligés de rester dépendant du shekel. »
L’idée d’une monnaie numérique
Le Protocole de Paris de 1994, signé par l’Organisation de Libération Palestinienne (OLP) et israël, a bien donné à la Palestine le statut d’exploitation d’une banque centrale. Cependant, le pays n’a pas le de droit d’émettre des billets.
Ainsi, l’Autorité Monétaire Palestinienne (APM) a annoncé qu’elle envisageait la création d’une monnaie numérique souveraine. Objectif : obtenir des résultats sous 5 ans.
De son côté, le premier ministre de Palestine reconnaissait que l’introduction d’une crypto souveraine pourrait être un symbole important d’indépendance financière et économique face à la domination israélienne.
La même année, Mohammad Shtayyeh proposait un plan économique basé autour d’une crypto-monnaie nationale.
« Nous allons passer à la monnaie numérique et encrypté, et nous seront les pionniers de tout. L’occupation ne peut pas nous bloquer », déclarait l’homme.
Une crypto nationale en Palestine : le rêve inachevé
Malgré les challenges évidents que représente la création d’une monnaie numérique nationale, le premier ministre reste convaincu. Pour lui, il s’agit d’un véritable pas de géant vers la souveraineté financière et économique et vers la liberté. Cependant, en 2024, les choses sont encore floues.
La situation géopolitique, depuis l’année dernière, s’est largement aggravée dans les territoires occupés. Si l’équivalent de la banque centrale Palestinienne tient encore à Ramallah, de nombreuses divisions régionales de celle-ci sont tombées sous les bombes.
Ainsi, difficile, pour le premier ministre et les autorités bancaires nationales, d’envisager un plan de secours face au shekel israélien. Pour l’heure, l’idée d’une monnaie numérique devra attendre en raison de problèmes bien plus urgents sur le plan humanitaire, à Ramallah comme ailleurs sur la bande ouest.
Sources : Al-Monitor, Crowdfund Insider, The Palestinian Economy in the Transitional Period (Mohammad Shtayyeh), Accords d’Oslo, Accords Gaza-Jericho
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