Le fondateur d’Union Labs, Karel Kubat, mise tout sur la technologie Zero-Knowledge Proof (ZK-Proof). Pour lui, il s’agit de l’une des meilleures armes face à la censure. Il a bien voulu nous en dire plus durant le Proof of Talk 2024.
Le ZK-proof
Le Zero-Knowledge Proof (ZK Proof) peut être résumé en « Preuve à divulgation nulle de connaissance ». Pour le commun des mortels, cela désigne, plus simplement, une méthode de vérification entre un prouveur et un vérificateur. Dans le cas présent, cela signifie que le prouveur peut prouver au vérificateur qu’il dispose de la connaissance nécessaire sans avoir besoin de révéler l’information elle-même.
Dans les crypto-monnaies, le ZK-Proof permet d’augmenter la scalabilité du réseau Ethereum, notamment dans les solutions ZK rollup. On peut également utiliser ce type de technologie pour d’autres informations, relatives à autre chose qu’à la finance. Le ZK-Proof permet de valider la possession d’une information sans avoir à montrer celle-ci à celui qui la requiert.
Lutter face à la censure grâce à la technologie ZK-Proof
Lors du Proof of Talk 2024, à Paris, la semaine dernière, Karel Kubat, fondateur d’Union Labs, a partagé sa vision avec nous. Union Labs est une couche d’interopérabilité qui connecte les blockchains et les rollups au travers de l’écosystème.
Non seulement, la solution permet des performances difficilement égalables, mais surtout, elle offre une perméabilité aux attaques et à la censure.
« La technologie ZK-Proof est sans confiance. Grâce aux protocoles hérités, une hypothèse de confiance est ajoutée, de sorte que ce ne sont plus les deux chaînes et leur ensemble de validateurs qui constituent la base de sécurité, mais une troisième est ajoutée. C’est toujours la cible des pirates informatiques, donc la supprimer présente de grands avantages en matière de sécurité. D’un point de vue plus philosophique, c’est aussi mieux pour la crypto car finalement, ce que l’on veut, ce sont uniquement des blockchains et se débarrasser des tiers », explique Karel Kubat.
Selon lui, il s’agit également d’un outil très puissant face à la censure imposée par certains gouvernements, notamment grâce au haut niveau de sécurité créé, mais aussi grâce à l’absence de permission.
La DeFi dans 5 ans, selon Karel Kubat
Le trilemme de la souveraineté est une notion très bien connue des builders sur Ethereum. Celui-ci prend en compte la sécurité, la décentralisation et la scalabilité. Dans les faits, comme l’explique Karel Kubat, il n’est possible d’obtenir que 2 de ces éléments sur une solution de layer 1.
Ainsi, l’utilisation de l’infrastructure d’Union Labs permet la résolution du trilemme, puisque la sécurité est garantie, la décentralisation aussi, tout comme la scalabilité.
Concernant l’avenir de la DeFi, le fondateur se veut rassurant :
« Les gens veulent surtout ne pas avoir à travailler pour leurs cryptos. Dans 5 ans, ce sont leurs cryptos qui travailleront pour eux. D’ici 5 là, les cryptos seront une valeur de réserve sans middleman. […] Je ne pense pas qu’Union Labs sera impacté par la réglementation Européenne, mais les protocoles similaires, oui. »
Il ajoute également que bien malgré les efforts des régulateurs, c’est la règlementation qui finira par devoir s’adapter, et pas forcément l’inverse :
« La réglementation laisse libre cours à l’interprétation, mais au final, c’est l’adoption massive qui imposera les règles que le régulateur devra acter. »
Sources : Proof of Talk 2024
Sur le même sujet :
- Proof of Talk révolutionne le pitch avec Proof of Pitch combinant l’IA et le top des VCs du Web 3
- La preuve d’humanité : comment Humanity Protocol donne un visage humain au Web3
- Blockchain ne rime pas uniquement avec argent, pour MultiversX