Dans cette nouvelle masterclass, nous explorerons la blockchain Kaspa et notamment son layer consensus GHOSTDAG qui le différencie du Bitcoin.
La blockchain Kaspa et le changement de paradigme
Depuis l’année dernière, la blockchain Kaspa n’a cessé de grimper en flèche, que ce soit en nombre d’adoptions mais aussi en termes de prix. Dans la communauté Kaspa, cette nouvelle blockchain est la réalisation de la vision ultime de Satoshi Nakamoto lorsqu’il a inventé Bitcoin. Une véritable monnaie peer-to-peer.
Découvrez alors les bases techniques qui différencient cette blockchain des autres blockchains de Proof-Of-Work comme le Bitcoin. C’est alors Shai Wyborski, le co-créateur du consensus GHOSTDAG qui rend Kaspa si particulier.
Avant toute chose, il évoque l’historique de la progression du “trilemme des blockchains” qui consiste à trouver l’équilibre parfait entre décentralisation, sécurité et scalabilité.
#kaspa is a #BlockDAG and not a #Blockchain. BlockDAGs are the future!
The special feature is that several blocks can be generated in parallel.
Currently $kas is testing the BlockDAG with 10 blocks per second.
You can see what it looks like here
⬇️ ⬇️ ⬇️ ⬇️ pic.twitter.com/rttuaUydcK
— KASPA Enthusiast 𐤊 (@KASPAEnthusiast) December 19, 2023
Selon Shai, le consensus BLOCKDAG offre un “changement de paradigme” dans ce trilemme :
“Le fait est que les confirmations sont un terme plutôt subjectif, il n’y a pas de critère comme : maintenant, la transaction est confirmée et maintenant elle ne l’est pas.
Si votre protocole est bon, plus vous attendez, plus vous obtenez de sécurité, plus forte est la garantie que la transaction ne sera pas annulée.
Et la question est : combien de temps vas-tu devoir attendre ?
Et cela, la réponse à ces questions dépend beaucoup de la façon dont le protocole fonctionne réellement. Donc, pour parler des délais de confirmation dans chacun des protocoles que j’ai mentionnés, nous devons expliquer comment chacun d’entre eux fonctionne. Vous pouvez soit me croire sur parole, soit faire vos propres recherches sur ces protocoles. J’expose simplement les faits tels que je les connais. Nous allons donc maintenant parler du paradigme BLOCKDAG.”
Le nombre de blocs minés
But be quick with the implementation, at least as fast as #Kaspa ‘s block production.
Don’t let #Coinbase beat you to it. 👀#pow #BLOCKDAG https://t.co/jY5YZ4rebW pic.twitter.com/PEGlPzx7yf— FRANꓘ (@MaiklNeid) November 20, 2024
Avant d’aller plus loin, Shai part du principe que tous les blocs ont nécessité le même travail pour expliquer le fonctionnement de son consensus :
“Dans le paradigme de la blockchain, chaque bloc pointe vers un seul bloc, son parent, et on souhaite isoler de ces trois blocs une chaîne de blocs particulière.
Et comment fait-on cela ? Nous devons trouver une règle de sélection de chaîne. Nous devons dire que s’il y a des blocs parallèles, lesquels nous prenons et lesquels nous jetons. Dans Bitcoin, la règle que nous utilisons est ce qu’on appelle la règle de la chaîne la plus lourde.
Nous recherchons simplement la chaîne dont le travail accumulé est le plus lourd. Maintenant, je vais le dire juste une fois. Je parle du plus lourd car il est important non seulement de compter les blocs, mais aussi que chaque bloc soit conscient de la quantité de travail qui y a été consacrée.
Parce qu’il est très facile de créer des chaînes très, très longues avec très peu de travail. Parce que si vous fabriquez la chaîne vous-même à la maison, vous n’aurez aucune difficulté à l’ajuster. Vous n’avez aucun reciblage.
Il est donc très important non seulement de regarder combien de blocs il y a, mais aussi combien de travail a été consacré à la production de chaque bloc. Mais à partir de maintenant, je vais l’ignorer. Je vais travailler dans ce cadre confortable où la création de tous les blocs a nécessité la même quantité de travail.”
En effet, comme vu dans la masterclass sur Bitcoin, les mineurs choisissent la chaîne la plus forte, ou la plus longue. Ce qui peut permettre le fork notamment :
Ethereum utilise la règle GHOST de Sompolinsky et Zohr. GHOST signifie le sous-arbre le plus gourmand et le plus lourd observé. Que signifie cette chose effrayante ?
Cela signifie que lorsque vous regardez la chaîne, vous ne tenez pas compte uniquement du poids des blocs sur la chaîne, mais vous regardez les blocs qui se trouvent à proximité de la chaîne.
Et plus le bloc est éloigné, moins je vais lui donner de poids. Et cela me permet d’une certaine manière de prendre également en compte le travail effectué par des blocs qui n’étaient pas inclus, mais ce sens est assez limité.
On essaie aussi d’utiliser l’approche GHOST pour inclure dans ces blocs les transactions qui n’étaient pas incluses, on rencontre beaucoup de problèmes.
Nous passons donc maintenant du paradigme de la blockchain au paradigme du BLOCKDAG. Ainsi, la seule différence entre les chaînes et les DAG est que dans les DAG, chaque bloc est autorisé à pointer vers de nombreux autres blocs, et dans le paradigme du BLOCKDAG, nous supposons que tout bloc pointe vers des sommets inconnus.”
Shai ajoute que qu’ils “ne rejettent pas de blocs en cas de conflits, ils rejetent uniquement les transactions contradictoires.” En somme, Kaspa permet la création en parallèle de plusieurs blocs, augmentant le nombre possible de confirmations de transaction puisqu’elles ne dépendent plus d’un seul bloc.
Le problème de priorité reste donc à être abordé et le sera dans le prochain épisode. Par exemple, dans Bitcoin, certains blocs ou transactions sont ignorés et provoquent un gâchis d’énergie.