Les autorités allemandes ont mené une opération de grande envergure face à 47 plateformes russes sans KYC. L’opération « Exchange Final » a permis de mettre en lumière le rôle que jouent ces plateformes dans la cybercriminalité on-chain.
Opération Exchange Final
« C’était votre dernière échange ! Voici pour vous, affiliés aux ransomwares, opérateurs de binet et vendeurs du darknet », peut-on lire sur le site officiel d’une opération de grande ampleur menée par les autorités allemandes.
Le 19 septembre dernier, la police criminelle fédérale allemande (BKA) a saisi une infrastructure de grande valeur : 47 plateformes d’échange de crypto non-KYC en russe.
L’opération « Exchange Final » a permis de saisir un grand nombre de plateformes dont le processus est fait pour autoriser des transactions sans vérification préalables des informations des utilisateurs.
Ainsi, les utilisateurs pouvaient acheter et vendre des cryptos sans avoir à entrer leur nom, numéro de téléphone ou adresse e-mail. De tels services sont illégaux en Europe.
La BKA a pu désigner les 47 échanges, qu’elle a d’ailleurs listé sur son site internet, avec des captures d’écran accessible à tout public.
47 plateformes sans KYC
Les recherches de Chainalysis ont permis de révéler les tendances des plateformes concernées. L’exposition aux activités illégales y est importante, de manière directe ou indirecte. Dans la liste, au moins 17 plateformes ont enregistré un mois où plus de 50 % des flux entrants directs provenaient de sources illicites.
Par ailleurs, au moins 12 de ces plateformes ont enregistré un mois où plus de 30% des flux entrants directs provenaient de marchés du darknet. De plus, au moins 6 ont enregistré au moins un mois où les fonds volés représentaient plus de 30% du total des flux entrants directs.
L’opération menée par les autorités ainsi que le travail de Chainalysis a ainsi permis de démontrer un point important. La plupart des plateformes saisies étaient impliquées dans des activités illégales de cybercriminalité on-chain.
Plusieurs services illégaux ont été révélés comme étant liés à ces plateformes, notamment le blanchiment de fonds illicites, entre autres. En parallèle, la question d’une possible implication concernant le conflit entre la Russie et l’Ukraine reste encore à démontrer.
Sources : Chainalysis
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