La banque centrale Russe encourage les entreprises à avoir recours à des moyens alternatifs face aux sanctions, y compris les crypto-monnaies. Alors que le pays est sous sanctions internationales, le régulateur tente le tout pour le tout pour contourner ces dernières.
Utiliser des « solutions à choix multiples »
La banque centrale russe a récemment déclaré aux entreprises qu’elles devraient utiliser des « solutions à choix multiples », sans omettre les crypto-monnaies. Cela pourrait, selon le régulateur, permettre de faciliter les échanges avec les entités étrangères.
Depuis le conflit en Ukraine et le début des sanctions, la Russie collabore activement avec de nouveaux pays. On retiendra notamment la Chine, l’Inde, les Émirats arabes unis et la Turquie, entre autres. À cela s’ajoutent les partenaires habituels de la Russie, à savoir l’Iran, la Syrie, mais aussi les BRICS.
La Bourse de Moscou, elle aussi, a subi l’impact des sanctions internationales, surtout depuis l’exclusion du pays du système SWIFT, le système de paiement transfrontalier. Ainsi, le régulateur russe encourage l’utilisation de solutions alternatives pour pallier les sanctions.
Le grand défi de l’économie Russe
Pour Elvira Nabiullina, les problématiques liées aux paiements sont largement dues aux sanctions. Pour lui, il s’agit de l’un des plus gros défis économiques du pays. Toutefois, il se veut pragmatique et explique la raison de cet encouragement à utiliser les crypto-monnaies :
« Les nouvelles technologies financières créent des opportunités pour des projets qui n’existaient pas auparavant. C’est pourquoi nous avons assoupli notre position sur l’utilisation des crypto-monnaies dans les paiements internationaux, permettant l’utilisation d’actifs numériques dans de tels paiements. »
En parallèle, la Russie travaille sur un système de paiement alternatif, notamment avec les BRICS, afin de créer un système de paiement « BRICS Bridge ». Celui-ci devrait, dans un premier temps, permettre de relier financièrement les pays membres.
Impossible, toutefois, d’en savoir plus. Andrei Kostin, chef du second plus grand prêteur de la Russie, déclare que ces informations sont classées « secret d’État », et ce, pour une bonne raison :
« Je peux très bien imagine qu’en ce moment, quelque part à l’ambassade des États-Unis, un secrétaire prend note de chacune de nos déclarations publiques. Peut-être même qu’il est assis ici. Quelles que soient les mesures que nous prenons, nous pouvons voir que la réaction des pays occidentaux est très rapide », a-t-il déclaré.
Sources : Reuters
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